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Actualités - CHRONOLOGIE

LETTONIE - La crise financière en Russie fait une nouvelle victime Le Premier ministre contraint à la démission

Le Premier ministre de Lettonie Vilis Kristopans est devenu la dernière victime de la crise financière russe, contraint hier à la démission du fait de la confiance perdue dans sa gestion de l’économie du pays, touchée de plein fouet par la crise économique russe. À la tête du gouvernement depuis huit mois, M. Kristopans laisse un pays qui a basculé dans la récession et un déficit budgétaire qui s’est fortement creusé. Selon des statistiques officielles annoncées mardi dernier, la Lettonie s’est installée dans la récession avec une baisse de 2,3 % de son Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre de 1999. Il s’agit du troisième trimestre consécutif de baisse par rapport au trimestre précédent et du deuxième calculé en rythme annuel. Le Premier ministre démissionnaire, du parti La voie lettone, était confronté depuis des mois à des pressions croissantes en faveur de sa démission. Otage du vote des sociaux-démocrates favorables à une augmentation des dépenses budgétaires, sa coalition minoritaire de centre-droit était dans l’incapacité de juguler des déficits augmentant irrémédiablement. M. Kristopans dispose de 48 heures pour remettre sa démission au président sortant Guntis Ulmanis. Les partis en présence ont entamé des consultations en coulisse pour former une nouvelle coalition gouvernementale. Priorité nationale à l’adhésion à l’Union européenne Deux partis conservateurs qui ont conclu un pacte samedi, le Parti de la patrie et de la liberté (au pouvoir) et le Parti populaire (opposition), devraient représenter le cœur de la future coalition. La conclusion de ce pacte avait été le coup de grâce porté à la coalition de M. Kristopans. Il leur faudra néanmoins trouver un autre allié pour disposer de la majorité au Parlement. La question est de savoir s’il s’agira du Parti de la voie lettone (centre-droit) du Premier ministre sortant ou des sociaux-démocrates. Le choix du futur Premier ministre reste de ce fait très incertain. Si une coalition ne parvient pas à se mettre d’accord sur un nom, ce choix pourrait incomber à la présidente élue, Mme Vaira Vike-Freiberga, qui doit être investie dans ses nouvelles fonctions jeudi. Sans étiquette, celle-ci a déclaré qu’elle nommerait à la tête du prochain gouvernement une personnalité en mesure de réunir autour de son nom une majorité stable. Cette démission intervient à un moment difficile pour la Lettonie qui a adopté comme priorité stratégique nationale son adhésion à l’Union européenne et à l’Otan. À la différence de l’Estonie, la Lettonie n’a pas été invitée l’an dernier à entamer des négociations formelles avec l’UE en vue de son adhésion. Une telle invitation est attendue lors du prochain sommet européen en décembre à Helskinki. La chute du gouvernement letton intervient deux mois après un changement de gouvernement en Lituanie. Le Premier ministre lituanien a été lui aussi contraint à la démission en mai, son président Valdis Adamkus le jugeant alors incapable de gérer l’économie lituanienne touchée elle aussi de plein fouet par la crise russe.
Le Premier ministre de Lettonie Vilis Kristopans est devenu la dernière victime de la crise financière russe, contraint hier à la démission du fait de la confiance perdue dans sa gestion de l’économie du pays, touchée de plein fouet par la crise économique russe. À la tête du gouvernement depuis huit mois, M. Kristopans laisse un pays qui a basculé dans la récession et un déficit...