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Actualités - CHRONOLOGIE

KOWEIT - Appels multiples pour un gouvernement fort L'opposition a quadruplé ses sièges au sein du Parlement

Le prince héritier de Koweït a été appelé lundi à former un gouvernement fort et efficace qui donnerait satisfaction à la nouvelle Assemblée dominée par l’opposition, élue samedi. «Le meilleur point de départ serait de former un gouvernement fort, un gouvernement ayant une vision pouvant être transformée en un véritable programme», écrit l’influent quotidien al-Qabas. «Les nouveaux ministres doivent être conscients de leurs responsabilités, ils doivent être ouverts à la démocratie», ajoute le journal, dont l’ancien rédacteur en chef, un opposant libéral, a été élu dans la nouvelle assemblée. La formation par le prince héritier, cheikh Saad al-Abdallah Sabah, d’un gouvernement incapable de satisfaire la nouvelle Assemblée nationale signifierait une poursuite de la confrontation entre le Législatif et l’Exécutif, avertissaient les journaux. La tension entre le gouvernement et le Parlement avait poussé l’émir, cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, à dissoudre en mai la Chambre, accusée d’obstructionnisme. «La situation impose au gouvernement d’être réceptif aux conseils (du nouveau Parlement) et de confier les portefeuilles aux personnes appropriées», estimait pour sa part le quotidien Arab Times. «Le nouveau gouvernement doit réaliser que les électeurs veulent un gouvernement capable de répondre à leurs aspirations», ajoute-t-il. Un délai de deux semaines L’opposition libérale a quadruplé le nombre de ses sièges à l’issue du scrutin, avec 16 des 50 sièges, et les islamistes ont maintenu leurs 20 députés. Le prince héritier, auquel la coutume confie le poste de Premier ministre, doit former un nouveau Cabinet dans un délai de deux semaines. Cheikh Saad peut cependant choisir de ne pas tenir compte du résultat des élections dans la formation du Cabinet, dans la mesure où les membres du gouvernement, au nombre de 16, disposent du droit de vote dans l’Assemblée. Le prochain gouvernement, quel qu’il soit, peut espérer de faire passer les lois qu’il désire en comptant sur les voix des ministres et des 14 députés loyaux à cheikh Saad, et sur la division entre opposants libéraux et islamistes. Ces derniers sont divisés sur plus d’une question principale, notamment le droit des femmes à voter et être élues, prévu pour l’an 2003 conformément à un décret de l’émir qui reste à approuver par la nouvelle Chambre. Ils sont également divisés sur les questions économiques, les islamistes se méfiant des mesures d’ouverture prônées par les libéraux. Les analystes estiment que le vote de samedi constitue une sanction pour l’ancien gouvernement, blâmé surtout pour une mauvaise gestion de l’économie, en crise à cause de la faiblesse des cours du pétrole, principale ressource du pays. «Le gouvernement devrait être formé de ministres qui s’engagent à respecter la Constitution et à une réforme totale» de l’économie, a réclamé un vétéran de l’opposition libérale, Ahmad al-Khatib, qui ne s’est pas porté candidat. Le gouvernement doit gérer un système d’État-providence qu’il n’arrive plus à assurer en raison de la chute des cours du pétrole à l’origine d’un déficit public chronique, estimé à 7,5 milliards de dollars pour l’exercice 1998-1999. La relance de l’économie constitue la principale tâche du prochain gouvernement, s’accordent à estimer la presse et de nombreux députés.
Le prince héritier de Koweït a été appelé lundi à former un gouvernement fort et efficace qui donnerait satisfaction à la nouvelle Assemblée dominée par l’opposition, élue samedi. «Le meilleur point de départ serait de former un gouvernement fort, un gouvernement ayant une vision pouvant être transformée en un véritable programme», écrit l’influent quotidien al-Qabas. «Les...