Actualités - CHRONOLOGIE
FETES - Le "chupinazo" de Pampelune , c'est demain Olé ! Les toros sont lâchés
le 05 juillet 1999 à 00h00
La mise à feu du «chupinazo» donne demain mardi à midi très précise (13h heure de Beyrouth) le départ de la semaine de fêtes la plus folle d’Espagne : la San Fermin de Pampelune et ses historiques lâchers de toros dans les rues. Navarrais, Espagnols et étrangers du monde entier auront attendu presque un an chez eux, puis plusieurs heures à boire et chanter, costume blanc et foulard rouge, sous le balcon de la mairie de Pampelune que le chupinazo (fusée) déclenche les Sanfermines. Comme chaque année du 6 au 14 juillet, plus d’un million de personnes sont attendues dans la capitale de la Navarre (nord de l’Espagne) pour prendre part à la gigantesque bacchanale : une semaine de musique, danse, alcool, toros et très peu de sommeil. Cette année sera en plus consacrée au centenaire de la naissance d’Ernest Hemingway, mythe vivant à Pampelune. Depuis que l’écrivain américain a immortalisé en 1927 les Sanfermines dans son roman Fiesta : the Sun also Rises, la ville lui rend un véritable culte. Tachycardie La promenade circulant autour des arènes porte son nom et, en 1968, une statue lui a été élevée à la porte des arènes où s’engouffrent tous les matins de cette semaine de juillet les toros qui seront tués lors de la corrida de l’après-midi. Dès le 6 juillet, on lui passe un foulard rouge autour du cou. Impassible sur son bloc de marbre, toujours à l’ombre sous les platanes, le buste en bronze de Hemingway est devenu un lieu de pèlerinage pour les touristes qui font la queue pour s’y faire tirer le portrait. Au petit matin, un fêtard ivre-mort vient s’y endormir. Mais la grande gloire des Sanfermines, c’est d’abord l’encierro : le lâcher dans les ruelles de la vieille ville des toros qui déboulent à 8h00 piles (6h GMT) sur 850 mètres, des corales où ils ont passé la nuit aux arènes où ils vont finir leur vie. Devant les toros – ou derrière pour les moins vaillants –, des centaines de mozos (jeunes hommes) en blanc et rouge, armés d’un simple journal roulé à la main, viennent jouer leur vie à courir au plus près des cornes. Trois minutes de tachycardie assurée, rythmées par les cris de milliers de personnes massées sur le parcours, derrière une doublée rangée de barrières de bois, remplissant tous les balcons, juchées sur les corniches, agrippées aux fenêtres ou se croyant à l’abri d’une porte cochère. La dernière victime mortelle d’un encierro – la treizième d’une liste qui ne comptait jusqu’alors que des Espagnols – est un Américain de 22 ans, encorné par un toro de Miura en juillet 1995. Sur les traces de Hemingway Car sur les traces du prix Nobel de littérature 1954, des milliers de jeunes Anglo-Saxons – Américains, Britanniques, Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains... – élisent domicile à Pampelune en juillet. Ces «touristes», qu’un degré d’alcoolémie généralement élevé détourne de l’encierro, ont inventé un nouveau frisson : le saut de l’ange. Il suffit de grimper les cinq mètres de la fontaine de Santa Cecilia et de se jeter dans le vide en espérant que les copains en bas auront les bras assez solides pour amortir le plongeon. Sensation forte assurée, plaies, bosses et fractures fréquentes. Les litrons de bière, de sangria ou de kalimotxo (mélange vin rouge/coca) sont là pour faire passer l’émotion. Kiwis, Kangourous, Springboks et autres Yankees ou Brits, comme ils se désignent eux-mêmes, ont depuis quelques années colonisé la place de la Navarreria, quartier populaire très marqué par le nationalisme basque qui revendique la Navarre comme partie intégrante d’Euskadi (Pays basque). Plus traditionnellement, Pampelune est également un grand rendez-vous de la corrida, auquel seront présents cette année les plus grands noms, à l’exception du jeune Julian Lopez el-Juli, nouvelle star de la tauromachie. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’être navarrais cette semaine de juillet, la télévision publique espagnole passe chaque matin une heure de programme sur l’encierro et la feria est détaillée par de multiples opérateurs internet, avec une mention particulière à sanfermin.com, pour son délicieux humour très sanfermino, en anglais, en espagnol et en basque.
La mise à feu du «chupinazo» donne demain mardi à midi très précise (13h heure de Beyrouth) le départ de la semaine de fêtes la plus folle d’Espagne : la San Fermin de Pampelune et ses historiques lâchers de toros dans les rues. Navarrais, Espagnols et étrangers du monde entier auront attendu presque un an chez eux, puis plusieurs heures à boire et chanter, costume blanc et foulard...
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