Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

KOSOVO- Les Alliés craignent une réédition du "coup de Pristina" L'Otan retarde le déploiement des Russes

Les Russes qui avaient devancé les Occidentaux au Kosovo sont maintenant à la traîne, l’Otan s’opposant à leur déploiement avant que tous les détails en aient été réglés. Deux avions qui devaient acheminer hier 120 parachutistes à Pristina n’ont pas été autorisés à survoler la Hongrie à la demande de l’Otan, selon des informations de presse. «Le point de vue des Russes était: Envoyons les troupes sur place pendant que nous travaillons aux arrangements. Notre point de vue était: Fixons les détails avant de les voir déployer davantage de troupes», a dit un responsable américain cité par le New York Times. Moscou avait provoqué l’émotion du clan occidental en dépêchant 200 parachutistes à l’aéroport de Pristina la veille de l’arrivée des troupes de la force de paix (Kfor). On ne cachait pas du côté de l’Alliance qu’on ne souhaitait pas que la Russie réédite son coup d’éclat ce week-end. Les Turcs de la Kfor par contre sont arrivés dimanche à Prizren, en secteur allemand dans le Sud-Ouest, où leur colonne de chars et de camions a été accueillie par des acclamations, sous les regards des quelques Serbes réfugiés de l’autre côté de la rivière dans un monastère. Plus de 10 % de la population de Prizren est turque. Ailleurs au Kosovo, on vit toujours sur fond de haines ethniques. Les experts britanniques continuaient les fouilles du charnier de Bela Crkva, près de Prizren, où ils avaient déjà découvert la veille les cadavres de sept enfants, apparemment abattus par les forces yougoslaves. Au milieu des nombreux charniers trouvés au Kosovo, celui de Bela Crkva se distingue pour être cité dans l’acte d’inculpation du président Slobodan Milosevic par le Tribunal pénal international (TPI). Un symbole de divisions À Kosovska Mitrovica, les soldats français ont toujours fort à faire pour empêcher les affrontements entre les moitiés albanaise et serbe de cette ville du Nord-Ouest. Le pont central est devenu le symbole de ces divisions. Côté serbe, de jeunes miliciens sont prêts à «défendre le quartier contre l’invasion des Albanais», disent-ils. Côté albanais, les manifestants portent haut les couleurs de l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Depuis deux jours, les hommes de la division Leclerc ont dû interdire toute circulation sur ce pont. Un temps malmenés au milieu des affrontements entre Serbes et Albanais dans leur secteur est, les Américains semblent s’être enfin donné les moyens d’imposer la paix et pouvaient célébrer dans un calme relatif le 4 juillet, fête de l’indépendance américaine. Gnjilane, la ville principale, n’est que succession de chicanes de barbelés, blindés à chaque coin de rue et guérites protégées par des sacs de sable.
Les Russes qui avaient devancé les Occidentaux au Kosovo sont maintenant à la traîne, l’Otan s’opposant à leur déploiement avant que tous les détails en aient été réglés. Deux avions qui devaient acheminer hier 120 parachutistes à Pristina n’ont pas été autorisés à survoler la Hongrie à la demande de l’Otan, selon des informations de presse. «Le point de vue des Russes...