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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef de l'État syrien aujourd'hui à Moscou Assad veut réactiver le rôle russe dans le processus de paix

Le président syrien Hafez el-Assad entame lundi sa première visite à Moscou depuis 1990, en quête d’un rôle russe plus actif dans le processus de paix au Proche-Orient conformément aux principes de son lancement à Madrid en 1991. M. Assad se rend en Russie, pour la première fois depuis l’effondrement de l’URSS, principal soutien de Damas, alors qu’on attend l’annonce (avant le 8 juillet) de la formation du nouveau gouvernement israélien de M. Ehud Barak. Les déclarations de ce dernier et les réactions suscitées en Syrie, au Liban et chez les Palestiniens préludent à une éventuelle reprise par Israël des pourparlers sur les trois volets du processus de paix. Alors que les responsables syriens refusent de se prononcer sur les résultats escomptés de cette visite, la presse officielle de Damas l’a qualifiée d’«exceptionnelle», estimant qu’elle devrait contribuer à «réactiver le rôle de la Russie» dans le processus de paix. De sources diplomatiques occidentales, on souligne la volonté syrienne d’une plus grande implication russe dans ce processus avec Washington, afin de faire face au «monopole américain» qui laisse les États-Unis agir comme «le seul parrain», alors qu’ils ont partagé cette tâche avec Moscou lors de la conférence pour la paix au Proche-Orient lancée à Madrid en 1991. Ces mêmes sources estiment que M. Assad va «sonder la disposition de la Russie à jouer le rôle qui lui incombe aux côtés des États-Unis». Intermédiaire impartial Tout en accusant Washington de «soutenir l’intransigeance d’Israël», Damas multiplie les appels auprès des États-Unis pour qu’ils soient un «intermédiaire impartial» et demande à l’Europe de jouer un rôle plus efficace au Proche-Orient. M. Assad a reçu récemment un appel de son homologue américain Bill Clinton et un message du président français Jacques Chirac sur la nécessité de relancer le processus de paix. Malgré les bonnes relations de Damas avec Washington et l’Europe, on signale à Damas le souci de voir Moscou reprendre son rôle de coparrain, au moment où la formation du cabinet Barak devrait servir d’indice à une éventuelle reprise des pourparlers de paix. «La Russie peut ramener l’équilibre à ce processus et œuvrer pour l’application des résolutions de l’Onu, du principe de l’échange de la terre contre la paix et d’une reprise sur le volet syrien» des pourparlers de paix, gelés depuis février 1996, écrit le quotidien Techrine. Le journal relève qu’«après la défaite du Premier ministre israélien sortant Benjamin Netanyahu», responsable du gel des pourparlers depuis trois ans, «les milieux occidentaux évoquent de plus en plus une relance du processus de paix». Rectifier le parcours du processus de paix Un autre quotidien, as-Saoura, estime également que la visite permettra de réactiver le rôle russe dans le processus de paix, mais aussi «d’explorer de nouvelles perspectives aux relations bilatérales» lors des entretiens que M. Assad aura avec son homologue russe Boris Eltsine. «La stabilité dans la région et le rééquilibrage dans les relations internationales exigent un rôle russe actif dans le monde et au Proche-Orient, de nature à rectifier le parcours du processus de paix», ajoute as-Saoura. La visite de M. Assad à Moscou, reportée une première fois en avril, intervient près de 20 ans après la signature en 1980 du traité d’amitié et de coopération qui avait établi des «liens stratégiques spéciaux» entre les deux capitales, avant de perdre de leur importance avec la chute de l’URSS. Des observateurs s’attendent à ce que le volet militaire occupe une part importante des entretiens, Moscou étant le principal fournisseur d’armes à Damas, sans compter les dettes syriennes évaluées à 10 milliards USD, selon des sources diplomatiques. Lors de sa dernière visite à Damas en avril, le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov avait remis à M. Assad une lettre de M. Eltsine soulignant la volonté de «développer la coopération» bilatérale et l’engagement à relancer les pourparlers israélo-syriens.
Le président syrien Hafez el-Assad entame lundi sa première visite à Moscou depuis 1990, en quête d’un rôle russe plus actif dans le processus de paix au Proche-Orient conformément aux principes de son lancement à Madrid en 1991. M. Assad se rend en Russie, pour la première fois depuis l’effondrement de l’URSS, principal soutien de Damas, alors qu’on attend l’annonce (avant le 8...