Actualités - CHRONOLOGIE
KOWEIT - Percée spectaculaire pour les libéraux et les islamistes Échec cuisant pour le gouvenement
le 05 juillet 1999 à 00h00
Les élections législatives au Koweït ont abouti à un échec cuisant pour le gouvernement et une percée de l’opposition libérale qui accroît les chances d’une participation des femmes au prochain scrutin. L’opposition libérale et islamiste a ainsi obtenu une majorité des deux tiers dans le nouveau Parlement koweïtien, selon les résultats définitifs des élections annoncés dimanche. Les libéraux, qui ne disposaient que de quatre sièges sur 50 dans le Parlement sortant, ont effectué une percée spectaculaire, obtenant 16 sièges dans la nouvelle Assemblée, selon les résultats publiés par l’agence officielle koweïtienne Kuna. Les islamistes, sunnites et chiites, ont obtenu 20 sièges, quatre de plus que dans le Parlement sortant. Les candidats proches du gouvernement ont vu le nombre de leurs sièges diminuer de plus de moitié, de trente dans le parlement sortant à 14 actuellement. En théorie, les députés de l’opposition peuvent donc bloquer la législation, mais les 16 ministres ont également le droit de vote au Koweït. Les libéraux soutiennent des questions telles que les droits de l’homme et la démocratie ainsi que la libéralisation économique. Leur percée signifie qu’un décret-loi de l’émir, accordant à la femme koweïtienne le droit de vote et d’éligibilité à partir de l’an 2003, a plus de chances d’être approuvé, écrit le quotidien al-Raï al-Aaam. L’émir, cheikh Jaber el-Ahmad el-Sabah, avait promulgué ce décret durant l’absence du Parlement et il doit être soumis à la nouvelle assemblée. Les islamistes sunnites sont opposés au vote des femmes alors que les islamistes chiites y sont favorables. L’opposition contrôlait 21 sièges dans l’assemblée sortante, le reste allant surtout aux pro-gouvernementaux. Le gouvernement espérait que le scrutin donnerait un parlement plus docile que le précédent, dissous pour «non-coopération» en mai par l’émir Jaber el-Ahmad el-Sabah. Les ténors de l’opposition libérale ont été élus. Parmi eux, M. Abdallah al-Nibari, connu pour sa lutte contre la corruption et qui avait été victime d’un attentat en 1997, ainsi que le député sortant Sami Mounayes, l’ancien ministre de l’Éducation Ahmad al-Rabei et le chef du Parlement sortant Ahmad al-Saadoun. Le journaliste libéral de renom Mohammad Jassem al-Saqr a même dépassé dans sa circonscription le plus connu des candidats pro-gouvernementaux, Jassem el-Kharafi, un richissime homme d’affaires, qui a néanmoins été élu. Les chefs de file de l’opposition islamiste ont également été élus, dont le chiite Hussein el-Qallaf et les sunnites Moubarak el-Douweilah, Moussallam el-Barrak et Nasser el-Saneh. Au total, 288 candidats, dont 61 opposés au gouvernement, se disputaient les 50 sièges de l’Assemblée. Tous les candidats se sont officiellement présentés comme indépendants, la constitution koweïtienne interdisant les partis politiques proprement dits.
Les élections législatives au Koweït ont abouti à un échec cuisant pour le gouvernement et une percée de l’opposition libérale qui accroît les chances d’une participation des femmes au prochain scrutin. L’opposition libérale et islamiste a ainsi obtenu une majorité des deux tiers dans le nouveau Parlement koweïtien, selon les résultats définitifs des élections annoncés...
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