TENNIS - Internationaux de Grande-Bretagne Pete Sampras remporte son sixième Wimbledon

L’Américain Pete Sampras, tête de série N.1, a remporté pour la sixième fois le tournoi de tennis de Wimbledon, en battant en finale son compatriote Andre Agassi, tête de série N.4, en 3 sets et moins de deux heures, 6-3, 6-4, 7-5, dimanche à Londres. Sampras avait déjà gagné sur le gazon anglais en 1993, 1994, 1995, 1997 et 1998. Il fait donc mieux que le Suédois Bjorn Borg, qui n’a gagné que cinq fois, et égale le record de l’Australien Roy Emerson, avec un total de 12 victoires en Grand Chelem : 6 à Wimbledon, 4 à l’US Open, et 2 à l’Open d’Australie. Cette finale n’a duré qu’une heure et 54 minutes, le meilleur relanceur du monde, Andre Agassi, n’arrivant jamais à prendre le service de Sampras, la référence absolue sur herbe. Le «Kid de Las Vegas» se consolera en encaissant un chèque de 227 500 livres, contre 455 000 livres à Sampras. En revanche, ironie d’un classement ATP de plus en plus contesté dans sa forme actuelle, Sampras chutera lundi du premier au troisième rang mondial, alors qu’Agassi, qu’il a nettement battu ce dimanche, redeviendra numéro 1 mondial. «Je ne me sentais pas du tout le numéro 1», a commenté après le match un Agassi très lucide. En ce jour de fête nationale américaine, Wimbledon a donc tourné à la démonstration pour les joueurs US, le succès de Sampras venant s’ajouter à celui de Lindsay Davenport, un peu plus tôt, sur l’Allemande Steffi Graf, 6-4, 7-5, en une heure et quart. Les deux vainqueurs du dernier Roland-Garros ont donc connu le même sort. Pete Sampras (USA/N°1), victorieux pour la sixième fois à Wimbledon : «Ce n’était pas facile, j’ai dû me donner beaucoup de mal, et j’ai vraiment dû jouer mon meilleur tennis. S’il avait pris mon service au début, le match aurait été complètement différent, mais c’est ça le gazon, tout peut changer en deux minutes. J’ai bien servi quand il le fallait. Quand j’ai fait le break dans le troisième set, j’ai compris que c’était fini. Le public a apprécié, le niveau de tennis était très élevé, mais je ne peux pas battre Andre à chaque fois. Ici, c’est ma surface préférée. Je n’étais pas très en forme en début de tournoi et je suis vraiment surpris d’avoir gagné, mais Wimbledon me permet toujours de donner le meilleur de moi-même. J’ai eu la chance que Mark Philippoussis abandonne en quart de finale, et j’en ai profité. Jouer Andre en finale, le 4 juillet, c’est unique, et c’est super pour le tennis américain. Le battre en trois sets, c’est vraiment bien. Je respecte beaucoup Andre, et il m’a obligé à jouer à un niveau phénoménal. Je ne peux pas beaucoup mieux jouer qu’aujourd’hui. Vu les circonstances, l’enjeu, l’adversaire, etc..., c’est probablement le meilleur match de ma carrière. J’ai un peu la tête qui tourne, il va me falloir une quinzaine de jours pour assimiler tout ça. Cette année, je me concentre un peu plus sur les grands tournois, je ne tiens pas à jouer six semaines d’affilée pour conserver mon classement. Les tournois du Grand Chelem, c’est tellement plus important que d’être N°1, c’est la raison pour laquelle que je continue à jouer au tennis».