Actualités - CHRONOLOGIE
ÉTATS-UNIS - Net avantage financier pour George Bush jr. La prochaine présidentielle se joue à coups de millions de dollars
le 03 juillet 1999 à 00h00
La prochaine élection présidentielle se joue déjà aux États-Unis à coups de millions de dollars, avec un net avantage pour le candidat républicain George W. Bush à la tête d’un trésor de guerre de plus de 36 millions de dollars. En quatre mois, le gouverneur du Texas, fils de l’ancien président des États-Unis, a récolté à travers un réseau de 2 500 bénévoles plus que ne l’avait jamais fait aucun candidat à l’investiture d’un parti durant les 18 mois que dure habituellement la saison des primaires. En 1996, Bill Clinton avait amassé 29 millions durant ces 18 mois, Bob Dole 31,3 millions. M. Bush a pour l’instant amassé deux fois plus que son rival démocrate, le vice-président Al Gore, et six fois plus que le plus fortuné de ses challengers à l’investiture républicaine. «Les Américains voient clairement en George Bush un dirigeant dans lequel ils peuvent avoir confiance», s’est réjoui son directeur financier de campagne Don Evans. Le gouverneur républicain du Texas s’est, lui, dit «content et modeste face à ce déluge de soutien». Les sommes amassées pourraient lui permettre de ne pas demander les fonds fédéraux accessibles aux candidats, et donc de ne pas être limité par un plafond de dépenses. D’ores et déjà, sa bonne fortune semble avoir anéanti les chances de la dizaine d’autres challengers à l’investiture républicaine, dont Elizabeth Dole, le sénateur John McCain, ou encore le multimillionnaire Steve Forbes, qui même a eux tous n’ont pas récolté ce dont dispose George Bush. «Ce qu’il a prouvé, ce n’est pas qu’il peut récolter de l’argent, mais qu’il est lié de manière inextricable aux lobbyistes de Washington et aux intérêts spéciaux», a commenté M. Forbes. Mais ses succès financiers offrent de fait à George Bush une crédibilité renforcée et une ample couverture médiatique – gratuite – pour faire passer ses idées, d’autant plus importante cette année que les principales élections primaires seront concentrées dans les premiers mois de l’an 2000. Ils prouvent aussi «à quel point les républicains veulent regagner la Maison-Blanche», commente Allan Lichtman, analyste politique de l’American University. Cette élection est pour eux «capitale. S’ils gagnent la Maison-Blanche, ils pourraient tout contrôler», ajoute-t-il. Les républicains sont actuellement majoritaires au Congrès. Ces succès financiers sont en tout cas une mauvaise nouvelle pour le vice-président Al Gore, déjà à 15 points derrière George Bush dans les sondages sur les intentions de vote à la présidentielle. «La crédibilité de George Bush s’accroît également par rapport à Al Gore», souligne Allan Lichtman. Car dans le même temps, le peu charismatique vice-président n’a guère vu progresser son soutien financier : 8,8 millions au premier trimestre, selon la commission fédérale électorale, et 9 millions au deuxième, selon les estimations. Et il a déjà indiqué qu’il accepterait les fonds fédéraux octroyés aux candidats, et donc les limites de dépenses qui en découlent. Jeudi, le porte-parole de la Maison-Blanche, Joe Lockhart, est venu à son secours, soulignant que l’élection se jouerait sur des idées, plus que sur de l’argent.
La prochaine élection présidentielle se joue déjà aux États-Unis à coups de millions de dollars, avec un net avantage pour le candidat républicain George W. Bush à la tête d’un trésor de guerre de plus de 36 millions de dollars. En quatre mois, le gouverneur du Texas, fils de l’ancien président des États-Unis, a récolté à travers un réseau de 2 500 bénévoles plus que ne...
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