Actualités - CHRONOLOGIE
Koweît - 113 000 électeurs se rendent aux urnes aujourd'hui Législatives : l'opposition éclatée , le pouvoir en bonne position
le 03 juillet 1999 à 00h00
L’opposition au Koweït, éclatée entre islamistes et libéraux, aborde en rangs dispersés le scrutin législatif samedi, laissant le gouvernement espérer un Parlement qui lui serait favorable. La division de l’opposition, incapable de s’entendre sur une plate-forme commune, augmente les chances de plusieurs candidats progouvernementaux, explique un professeur de sciences politiques à l’université du Koweït, M. Shamlane al-Issa. En outre, le gouvernement pourra à l’issue du scrutin «jouer à son avantage les divisions entre les opposants qui seront élus», ajoute-t-il, soulignant les contradictions entre libéraux et islamistes d’une part, et entre islamistes sunnites et chiites de l’autre. Les contradictions ont été exacerbées par la décision en mai de l’émir Jaber al-Ahmad al-Sabah d’accorder aux femmes le droit de vote et d’éligibilité à partir de l’an 2003. M. Issa s’attend à un affrontement entre les islamistes sunnites d’une part, et les islamistes chiites et libéraux d’autre part, à propos de ce décret-loi promulgué durant la période d’absence du Parlement et qui doit être ratifié par la prochaine assemblée. En outre, les libéraux, issus d’un milieu urbain, ne s’opposent pas à une diminution des prestations sociales pour réduire le déficit public, estimé cette année à 7,5 milliards de dollars. Les candidats issus des tribus – parmi lesquels figurent plusieurs islamistes – dont le taux de natalité est plus important, y sont hostiles. Billets d’avion gratuits L’émir a dissous le Parlement en mai, évoquant un «manque de coopération entre le Législatif et l’Exécutif» qui avait provoqué la paralysie du gouvernement. Comme pour bien souligner aux électeurs l’importance d’une chambre qui lui serait favorable, le gouvernement a multiplié les décrets-lois pendant la période du vide parlementaire, démontrant ainsi sa vitalité et dénonçant indirectement les entraves posées par l’ancien Parlement. Ces décrets ont trait surtout à l’économie, qui traverse une étape critique en raison de la faiblesse des cours du pétrole, principale ressource de l’État. La «guerre des rumeurs», comme l’appelait vendredi le quotidien al-Raï al-Aam, va aussi bon train, les candidats faisant notamment circuler des accusations d’achats de voix contre leurs rivaux. Des candidats ont également offert aux étudiants koweïtiens à l’étranger des billets d’avion pour venir voter, selon le journal. Les 287 députés qui briguent les 50 sièges du Parlement s’affronteront dans 25 circonscriptions de deux sièges chacune. Le nombre des inscrits sur les listes électorales est de 113 000, soit 14 % des 793 000 autochtones au Koweït. L’émirat est la seule monarchie du Golfe a disposer d’une Assemblée élue.
L’opposition au Koweït, éclatée entre islamistes et libéraux, aborde en rangs dispersés le scrutin législatif samedi, laissant le gouvernement espérer un Parlement qui lui serait favorable. La division de l’opposition, incapable de s’entendre sur une plate-forme commune, augmente les chances de plusieurs candidats progouvernementaux, explique un professeur de sciences politiques à...
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