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Actualités - REPORTAGES

Le revue hebdomadaire des marchés Beyrouth : retour graduel à la normale

Le calme est revenu sur le marché des changes de Beyrouth cette semaine au lendemain de l’agression israélienne contre le Liban. Selon les cambistes de la place, les opérateurs se sont montrés plus ou moins rassurés quant à l’impact que devrait avoir ce développement sur le processus de paix dans la région après la formation du nouveau gouvernement en Israël. De ce fait, les craintes d’une grave détérioration de la situation paraissaient moins probables au fil des jours, incitant ceux qui avaient acheté le dollar par précaution à s’y débarrasser progressivement pour se positionner à nouveau en livre libanaise afin de profiter de son rendement réel assez élevé grâce notamment à la stabilité monétaire prévalant dans le pays et que la récente attaque israélienne n’avait pas entamée. Cela étant, le dollar, de recherché qu’il était à la fin de la semaine dernière, même au haut de la fourchette d’intervention de la Banque du Liban (BDL), a été de plus en plus offert ces derniers jours en l’absence souvent d’une contrepartie valable à l’achat en dehors de celle-ci. Ce phénomène s’est donc traduit par la négociation du billet vert dès mardi tout près du point inférieur d’intervention de la BDL à l’achat, maintenu à 1 502,00 LL comme celui fixé à 1 514,00 LL à la vente. Dans ce contexte, le taux moyen indicatif du dollar s’est donc invariablement maintenu à 1 508,00 LL, comme depuis la mi-décembre dernier, alors que le cours réel de sa négociation devait se situer finalement entre 1 502,00 et 1 502,10 LL contre 1 512,00/1 514,00 LL à la fin de la semaine dernière, en baisse de 0,72 % en moyenne d’une huitaine à l’autre. Vigueur du dollar et l’euro au plus bas À l’étranger, le dollar, emporté par la hausse du loyer de l’argent aux États-Unis et par les records à Wall Street, a eu le vent en poupe cette semaine sur les marchés des changes internationaux, poussant l’euro vers de nouveaux records de faiblesse. Seule exception, le yen a progressé face au billet vert malgré la crainte des opérateurs de nouvelles interventions de la Banque du Japon en cas de renchérissement excessif de la devise nippone. Comme l’avait prévu la majorité des analystes, la Réserve fédérale américaine (Fed) a opté mercredi dernier pour un relèvement d’un quart de point en pourcentage à 5 % de son taux interbancaire au jour le jour, à l’issue de la réunion de son comité de l’open market. La Fed a toutefois surpris de nombreux investisseurs en affirmant qu’elle optait à court terme pour une position neutre en matière de politique monétaire. Beaucoup d’experts pensaient que ce resserrement, le premier depuis plus de deux ans, marquerait le début d’une série de hausses des taux. Certes, les marchés financiers ont bien accueilli cette décision et le Dow Jones a immédiatement rebondi pour battre de nouveaux records à la hausse au-dessus du seuil historique des 11 000 points. Le billet vert a pour sa part réagi avec un temps de retard. La devise américaine a en effet commencé par se replier face aux principales devises dès l’annonce de la Fed mais elle s’est ensuite bien rattrapée jeudi au point de s’apprécier jusqu’à 1,02 dollar pour un euro. La monnaie unique européenne a atteint ainsi un nouveau plancher depuis son lancement sur les marchés internationaux et alors que la Banque centrale européenne (BCE) annonçait, à l’issue de son conseil des gouverneurs, un maintien des taux d’intérêt dans la zone euro à 2,50 %. Le statu quo monétaire de la BCE était largement attendu, mais au lendemain d’un relèvement des taux américains, il n’a fait que souligner le contraste entre une économie américaine parvenant à allier forte croissance et faible inflation et une économie de la zone euro toujours morose. Pourtant, les quelques signes de reprise en Allemagne et en France, moteurs de la croissance européenne, se sont multipliés ces derniers temps mais les analystes continuent à les ignorer. À cet égard, les opérateurs n’ont pas réagi à la nette amélioration des perspectives de production de l’industrie en France, dont a fait état l’Insee dans son enquête de juin publiée lundi. Cela étant, l’euro a terminé la semaine sur un ton faible ainsi que le sterling alors que le yen tendait à se raffermir depuis l’annonce mardi de la première baisse du chômage au Japon depuis dix mois. Mais, après que les autorités japonaises eurent réaffirmé cette semaine qu’elles continueraient à contrer une trop forte appréciation du yen, le dollar est parvenu à recouvrer une partie de ses pertes face à la devise nippone tout en renforçant ses positions face aux autres monnaies, se négociant à New York, hier, comme suit : – 1,0240 pour un euro contre 1,0430, vendredi dernier – 1,5780 pour un sterling contre 1,5875 – 1,9100 DM contre 1,8755 – 6,4045 FF contre 6,2905 – 1,5685 FS contre 1,5325 – 1 890,80 lires contre 1 856,80 – 121,00 yens contre 121,45. Bourse de Beyrouth : marché faible et délaissé Sur les places boursières, la Bourse de Beyrouth a continué de battre en retraite cette semaine en l’absence de motivations à l’achat de valeurs libanaises cotées dont la plupart restaient délaissées. Malgré la rareté des titres qui ont fait l’objet de transactions, cette semaine, les baisses l’ont emporté sur les hausses à raison de 3 contre 1 avec et 6 valeurs inchangées. En effet, l’indice général Lispi de toute la cote libanaise confondue a diminué de 0,39 % à 77,18 points cette semaine contre 77,48 points à la fin de la semaine dernière, ainsi que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires qui a abandonné 0,11 % à 178,42 points contre 178,62 points pendant la même période. Ce mouvement s’est encore une fois produit dans des volumes d’affaires très minces, ne dépassant pas sur cette semaine 64 089 actions d’une valeur globale de 213 983 dollars contre 308 554 actions d’une valeur globale de 931 498 dollars, la semaine précédente. Wall Street : fin de semaine en fanfare Quant à Wall Street, elle a été soutenue cette semaine par une hausse modeste du loyer de l’argent aux États-Unis ainsi que par la multiplication des signes confirmant la vigueur de l’économie américaine qui n’engendre pas pour autant d’inflation. Certes, les investisseurs ont été rassurés à la veille d’un long week-end à l’occasion de l’Independance Day, par la création de 268 000 emplois non agricoles en juin avec un taux de chômage ne dépassant pas 4,3 % et un salaire-horaire en hausse très modérée de 0,4 % sur le mois de mai et de 3,7 % en rythme annuel. Cela d’autant que les marchés venaient d’apprendre aussi que les commandes industrielles auraient augmenté de 1,1 % en mai et l’indice des directeurs d’achat nationaux (NAPM) se serait accru de 55,2 points en mai à 57,00 points le mois dernier. Cela étant, les investisseurs, très sensibles aux craintes inflationnistes, se sont montrés plus ou moins rassurés sur ce sujet après le resserrement monétaire de mercredi et les chiffres de l’emploi de vendredi. Ils se sont donc rabattus sur les actifs américains, tirant l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles vers de nouveaux records historiques de hausse, flirtant avec le seuil des 11 150 points, avant d’afficher en préclôture 11 134,67 points contre 10 552,56 à la fin de la semaine dernière, en hausse de 5,52 % d’une huitaine à l’autre. Les Bourses européennes propulsées par Wall Street De leur côté, les Bourses européennes ont réagi favorablement au rebond de Wall Street cette semaine avec la remontée du CAC 40 de la Bourse de Paris à un record historique en clôturant hier à 4 620,67 points contre 4 416,89 points à la fin de la semaine dernière, en hausse de 4,61 %. Il en est de même de l’Extra DAX de la Bourse de Francfort qui s’est adjugé 3,34 % à 5 519,05 points contre 5 340,63 points et du Footsie de la Bourse de Londres qui a augmenté de 0,88 % à 6 491,90 points contre 6 435,40 points pendant la même période. Tokyo : marché soutenu À la Bourse de Tokyo, les valeurs japonaises ont progressé considérablement cette semaine dans le sillage de Wall Street et en raison des espoirs d’une reprise économique au Japon. Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, l’indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a ainsi gagné 495,95 points, soit 2,8 %, à 17 932,74, après avoir brièvement touché les 18 000 points vendredi pour la première fois depuis septembre 1997. La plupart des analystes estiment que ce palier devrait à nouveau être franchi la semaine prochaine, mais les investisseurs devraient être plus sélectifs et se reporter sur des valeurs restées jusqu’à présent en retrait. «On a du mal à imaginer un marché doté de la même vigueur à l’avenir», a indiqué Tsutomu Ono, responsable de la recherche au Universal Securities Research Institute. «Pour ce qui est de l’indice, je me demande à quel point les investisseurs étrangers peuvent encore acheter», a-t-il ajouté. Une moyenne quotidienne de quelque 551,9 millions d’actions du Nikkei ont été échangées la semaine écoulée, contre 559,8 millions la semaine précédente, maintenant ainsi l’activité à un niveau relativement élevé. Les volumes ont augmenté progressivement en fin de semaine. Rien que vendredi, 750,1 millions d’actions ont changé de mains. Le chiffre d’affaires quotidien moyen a augmenté par rapport à la semaine précédente, à 731,6 milliards de yens (6,1 milliards de dollars) contre 718,4 milliards de yens la semaine d’avant.
Le calme est revenu sur le marché des changes de Beyrouth cette semaine au lendemain de l’agression israélienne contre le Liban. Selon les cambistes de la place, les opérateurs se sont montrés plus ou moins rassurés quant à l’impact que devrait avoir ce développement sur le processus de paix dans la région après la formation du nouveau gouvernement en Israël. De ce fait, les...