Actualités - CHRONOLOGIE
FRANCE - Quatre milliards d'euros supplémentaires mis dans le panier La BNP repart à l'assaut avec une surenchère sur la Société Générale et Paribas
le 02 juillet 1999 à 00h00
La BNP a repris l’offensive hier, en lançant une surenchère sur la Société générale et Paribas qui valorise les deux banques à près de 40 milliards d’euros. Alors que la bataille boursière avait été interrompue par les autorités qui, sous l’égide du gouverneur de la Banque de France, avaient enjoint les parties à trouver un compromis, la banque de Michel Pébereau est repartie à l’assaut après la rupture des discussions, mardi soir. La réaction de la Société générale ne s’est pas fait attendre, la banque ayant répondu par une nouvelle fin de non recevoir aux dernières propositions de la BNP. «C’est toujours une attaque hostile, un mariage à trois est impossible à réaliser», a déclaré un porte-parole de la Société Générale. La BNP offre maintenant, à titre principal, 15 actions BNP contre sept actions Socgen plus 60 euros en numéraire et, à titre subsidiaire, 11 actions BNP pour cinq actions Socgen dans la limite de 30 % du capital de cette dernière. Pour Paribas, la BNP propose 29 de ses actions plus 13 Certificats de valeur garantie (CVG), contre 20 actions Paribas. Cette offre, sur la base des cours de clôture de mercredi et compte tenu des primes annoncées par la BNP, valorise la Socgen à 19,09 milliards d’euros et Paribas à 20,54 milliards, soit 39,63 milliards d’euros au total, près de quatre milliards de plus que pour la première offre. «La BNP a probablement marqué un point, car la Socgen, qui a déjà surenchéri sur Paribas, est maintenant dans une position plus difficile», estime Daniel Davies, analyste de la banque d’investissement Flemings à Londres. Ce point de vue est partagé par Guillaume Tiberghien (Enskilda Securities à Londres), qui juge la surenchère raisonnable. «Elle n’est pas excessive, le cours de la BNP ne devrait donc pas trop baisser, car la dilution ne devrait pas être trop importante», observe-t-il, se disant surpris par la vitesse de réaction de la BNP qui devrait, selon lui, accélérer l’ensemble du processus boursier. Le Conseil des marchés financiers devrait bientôt donner le calendrier des offres et faire en sorte qu’elles se terminent en même temps, ajoute-t-il. La bataille avait débuté le 9 mars avec la double OPE de la BNP sur la Socgen et sur Paribas, alors que SG avait précédemment lancé une offre amicale sur Paribas, le 1er février. Le ton était monté d’un cran le 14 juin avec la surenchère de la Socgen sur Paribas.
La BNP a repris l’offensive hier, en lançant une surenchère sur la Société générale et Paribas qui valorise les deux banques à près de 40 milliards d’euros. Alors que la bataille boursière avait été interrompue par les autorités qui, sous l’égide du gouverneur de la Banque de France, avaient enjoint les parties à trouver un compromis, la banque de Michel Pébereau est repartie...
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