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Actualités - REPORTAGES

INFRASTRUCTURE - Travaux hydrauliques , barrages , puits , canalisations L'État promet monts et merveilles au Akkar

Le Akkar, longtemps oublié côté développement, serait bientôt le théâtre d’une série de travaux hydrauliques sur ses différents cours d’eau. C’est ce qu’a assuré, lors d’une tournée dans cette région, Fadi Comair, directeur général de l’équipement au ministère des Ressources hydrauliques et électriques. M. Comair a effectué sa visite sur les directives du président de la République, M. Émile Lahoud. Il a annoncé que les projets suivants seront exécutés : – Un projet sur la source Sabeh pour alimenter les villages de Jabal Akroum en eau potable. – La réhabilitation du lac Kawachira pour que les terres agricoles qui l’entourent en profitent. – Un barrage dans la région de al-Noura al-Tahta, projet libano-syrien sur le fleuve Nahr al-Qabir. – Le projet du lac de Qammouha. – Un barrage dans la vallée de Hour. Ces projets ont été accueillis avec une vive satisfaction au Akkar, région menacée de désertification d’ici 2025 (selon certaines études). Ces projets ont ainsi l’avantage de mettre en valeur la richesse inexploitée du Akkar en eau (superficielle et souterraine). Si ces ressources sont bien gérées, elles pourraient assurer à la région une autosuffisance et produire un renouveau économique, notamment dans le domaine agricole. Problèmes écologiques Il faut préciser qu’il existe au Akkar des dizaines de cours d’eau non répertoriés et dont les habitants se servent quand ils manquent d’eau. Sans compter la présence de cours importants comme les fleuves Bared, Arka, Oustouane, al-Qabir. Pour leur part, les agriculteurs considèrent que les projets les plus importants pour eux sont les barrages qui leur permettront d’irriguer en période d’été et de sécheresse. Ils pourraient aussi en profiter pour l’eau potable, mais seulement si les barrages sont dotés de stations d’épuration. En effet, une grande partie des cours d’eau précités est polluée. Les riverains ont déjà envoyé plusieurs lettres aux responsables leur demandant de traiter les problèmes écologiques de ces fleuves, sources et puits. Comme dans beaucoup de régions libanaises, l’inexistence ou la vétusté des réseaux d’égouts font que l’eau usée est déversée dans l’eau potable. Sans compter que les lits des fleuves servent de poubelle à la population ! Les puits artésiens creusés depuis les années 60 contribuent à la pollution de l’ensemble. Des voix se sont donc élevées pour demander l’installation de réseaux d’égouts modernes qui respectent les conditions écologiques requises. Le coût de ces installations est de loin inférieur, disent ces personnes, à celui du traitement de la pollution des nappes phréatiques. Cependant, il faut noter que les principales sources d’eau potable et d’irrigation du Akkar sont situées dans des régions éloignées et non habitées, ou dans les hauteurs. Elles sont donc relativement à l’abri de la pollution. Les principales ressources naturelles du Akkar ont été répertoriées par l’ingénieur Michel Khouzami. Selon lui, les eaux de pluie tombent dans le caza du Akkar dans une proportion de 800 à 1 100 mm par an, soit une moyenne de 950 mm. Cela équivaut à 9 500 mètres cubes d’eau par hectare annuellement, vu que la superficie du Akkar est de 83 mille hectares, 31 % de cette eau se perd dans les nappes souterraines.
Le Akkar, longtemps oublié côté développement, serait bientôt le théâtre d’une série de travaux hydrauliques sur ses différents cours d’eau. C’est ce qu’a assuré, lors d’une tournée dans cette région, Fadi Comair, directeur général de l’équipement au ministère des Ressources hydrauliques et électriques. M. Comair a effectué sa visite sur les directives du...