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Actualités - CHRONOLOGIE

AFRIQUE DU SUD - Le cap offre sa première contribution à la paix sur le continent noir Mbeki promet de troupes en RDCongo en cas de cessez-le-feu

L’Afrique du Sud enverra des troupes de maintien de paix en République démocratique du Congo (RDCongo), en cas de cessez-le-feu effectif et d’un accord de paix issu des négociations de Lusaka, a annoncé hier le président sud-africain Thabo Mbeki. «Nous devrons envoyer des Sud-Africains pour contribuer au processus d’établissement de paix qui doit résulter des pourparlers en cours à Lusaka», a déclaré M. Mbeki au Parlement du Cap, en conclusion du débat d’ouverture de la session parlementaire. C’est la première fois que le gouvernement sud-africain annonce officiellement que des troupes sud-africaines seront effectivement envoyées en RDCongo en cas de cessez-le-feu et de paix. À ce jour, plusieurs officiels, dont le nouveau chef de la diplomatie Nkosazana Zuma, avaient évoqué en termes généraux une contribution militaire sud-africaine à la paix sur le continent, mais sans s’engager explicitement sur la RDCongo. Mme Zuma se trouve depuis six jours à la tête de la délégation sud-africaine à Lusaka. «Des progrès ont été faits et je suis sûr qu’il y aura une résolution», a déclaré M. Mbeki, tandis que dans les négociations devaient se poursuivre hier à Lusaka. Depuis une semaine, officiels, experts et ministres des pays directement impliqués en RDCongo, de groupes rebelles congolais et de pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) tentent de mettre un terme au conflit qui dure depuis 11 mois. «Le gouvernement prendra toutes les mesures constitutionnelles et légales pour s’assurer que tout déploiement de nos troupes est correctement géré», a encore déclaré le président sud-africain sans donner de détails sur les modalités de la contribution sud-africaine. Le ministre de la Défense, Patrick Lekota a plus tard indiqué à des journalistes que l’Afrique du Sud n’enverrait pas de troupes «immédiatement». «Pour le moment, nous pouvons affirmer le principe, pas les détails», a-t-il déclaré, ajoutant que Pretoria ne pouvait, pour l’heure, s’engager que sur une participation à la Commission militaire conjointe (CMC) censée résulter d’un accord de cessez-le-feu. «Qui y sera impliqué dépendra de la taille de la commission», qui aura de toute façon «une capacité non combattante», a souligné Lekota. Quant à un déploiement, «il dépendra du contenu de l’accord de cessez-le-feu», a ajouté le ministre, optimiste sur la possibilité d’un accord cette semaine. Des experts de l’Institut sud-africain d’études de sécurité (ISS) ont récemment estimé que l’application d’un cessez-le-feu en RDCongo pourrait nécessiter une force de paix forte de 25 000 à 30 000 soldats pour au moins 12 mois. Un tel déploiement représenterait un coût avoisinant 1,6 milliard de dollars. L’envoi de troupes en RDCongo serait la première participation de l’Afrique du Sud démocratique à un conflit international sur le continent. En 1998, Pretoria avait dépêché, aux côtés de soldats botswanais, des troupes au Lesotho, au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et à la demande du gouvernement du Lesotho, après une mutinerie militaire qui risquait de mener à un coup d’État, selon Maseru .
L’Afrique du Sud enverra des troupes de maintien de paix en République démocratique du Congo (RDCongo), en cas de cessez-le-feu effectif et d’un accord de paix issu des négociations de Lusaka, a annoncé hier le président sud-africain Thabo Mbeki. «Nous devrons envoyer des Sud-Africains pour contribuer au processus d’établissement de paix qui doit résulter des pourparlers en cours à...