Actualités - CHRONOLOGIE
TIMOR - ORIENTAL - L'Unamet ne se laissera pas intimider Les miliciens rôdent toujours autour du poste des Nations unies
le 01 juillet 1999 à 00h00
Des bandes de miliciens pro-indonésiens continuaient hier à rôder de manière menaçante autour du poste de l’Unamet à Maliana affirmant que leur attaque la veille visait non les Nations unies mais des partisans de l’indépendance qui s’y étaient réfugiés. «Nous n’avons pas attaqué le poste pour le détruire mais pour en chasser le groupe d’indépendantistes qui s’y trouvait», affirme Paolos Perira qui se présente comme le chef de la milice Dadarus Merah Puti de Maliana, à environ 80 kilomètres à l’ouest de Dili, dans une région contrôlée par les partisans de l’intégration à l’Indonésie. Cette attaque est la première visant la Mission des Nations unies pour le Timor-Oriental (Unamet) chargée d’organiser le vote devant permettre à la population est-timoraise de se prononcer pour ou contre l’intégration à l’Indonésie. L’assaut, prémédité et qui a duré une vingtaine de minutes, selon les Nations unies, a fait une douzaine de blessés légers dont une ressortissante sud-africaine faisant partie du personnel de l’Onu. Hier, une vingtaine d’hommes de la Brigade mobile de la police étaient stationnés à courte distance du bâtiment endommagé affectant de ne pas voir les miliciens, portant leur bandeau distinctif rouge et blanc, les couleurs du drapeau indonésien. La brutalité de l’attaque a laissé des traces : fenêtres arrachées, cloisons partiellement enfoncées, débris de verre. «Aux voyous qui ont perpétré cette attaque odieuse, je dis que l’Unamet n’est pas et ne se laissera pas effrayer», a déclaré hier à Jakarta, M. Jamsheed Marker, émissaire du secrétaire général des Nations unies pour le Timor-Oriental. Le diplomate, qui s’adressait à la presse avant de décoller pour New York, a ajouté que «la mission reste sur ses rails, un revers de ce type ne nous détournera pas de notre travail». Il a aussi estimé qu’il n’était pas «à ce stade» nécessaire d’armer le personnel de l’Unamet ou de faire appel à une force de maintien de l’ordre, comme le demandent des organisations internationales de soutien au Timor-Oriental ou de défense des droits de l’homme. Aux termes de l’accord signé le 5 mai dernier entre Jakarta et Lisbonne sous les auspices des Nations unies, la population est-timoraise est appelée à voter pour ou contre l’intégration à l’Indonésie avec un statut spécial d’autonomie. La consultation est organisée par l’Onu mais l’Indonésie a exigé être seule responsable de la sécurité. À New York, M. Kofi Annan, selon son porte-parole, a «vigoureusement déploré» l’attaque dont il «tient pour responsable le gouvernement indonésien» et il a demandé à Jakarta de «tenir ses engagements» en contrôlant les activités des milices. Les États-Unis, pour leur part, ont également appelé «le gouvernement indonésien et les autorités militaires à contrôler et désarmer les milices pro-Jakarta».
Des bandes de miliciens pro-indonésiens continuaient hier à rôder de manière menaçante autour du poste de l’Unamet à Maliana affirmant que leur attaque la veille visait non les Nations unies mais des partisans de l’indépendance qui s’y étaient réfugiés. «Nous n’avons pas attaqué le poste pour le détruire mais pour en chasser le groupe d’indépendantistes qui s’y...
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