Actualités - CHRONOLOGIE
YOUGOSLAVIE - Dix-huit pays réunis à l'Onu pour accélérer la mise en place de l'administration civile dans la province dévastée Trois mille policiers bientôt déployés au Kosovo
le 01 juillet 1999 à 00h00
Le secrétaire général de l’Onu a appelé hier la communauté internationale à aider l’Onu à déployer rapidement une force de police au Kosovo et à mettre en place une administration dans la province dévastée par la guerre. M. Annan a ouvert au siège de l’Onu une conférence réunissant au niveau ministériel dix-huit pays, dont ceux du G8 (sept pays les plus industrialisés plus la Russie) et la Chine, regroupés au sein des «Amis du Kosovo». L’Union européenne, l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe et l’Organisation de la conférence islamique participent aussi à cette réunion. La tâche qui a été assignée à l’Onu par les accords de paix qui ont mis fin à onze semaines de guerre au Kosovo est «énorme dans son étendue et complexe dans sa réalisation», a-t-il dit selon le texte de sa déclaration rendue publique par l’Onu. Il a souligné que la mission civile des Nations unies faisait face «à plusieurs défis immédiats» : le retour massif des réfugiés dont près de 500 000 sont déjà retournés dans la province, le déploiement de policiers et la réconciliation entre Kosovars et Serbes. Le déploiement rapide de quelque 3 000 policiers civils de l’Onu au Kosovo est devenu une priorité devant la multiplication des violences et représailles des Kosovars albanais contre les Serbes. «Nous avons besoin de plus (de policiers) et nous en avons besoin rapidement», a dit Kofi Annan. Seuls quelques dizaines de policiers sont arrivés au Kosovo en provenance de Bosnie, mais dix-huit pays se sont engagés à fournir quelque 900 policiers, selon l’Onu. Le secrétaire d’État américain Madeleine Albright a aussi promis de fournir rapidement 450 policiers. Auparavant le secrétaire au Foreign Office, Robin Cook, a souligné que «nous avons désespérément besoin d’être assurés qu’il y aura une police civile qui fonctionne». «Aujourd’hui, nous devons faire en sorte que, après avoir gagné la guerre, nous soyons en mesure de construire la paix». Robin Cook devait faire le point lors de la réunion sur la situation de la force de paix de la Kfor dont 24 000 hommes sont déjà déployés. Kofi Annan a souligné la nécessité que la minorité serbe et les tziganes bénéficient du même «sentiment de sécurité» que les Kosovars albanais. Il a aussi affirmé que l’aide humanitaire devait s’appliquer à la République fédérale de Yougoslavie, y compris le rétablissement de l’électricité et de l’eau courante. Avant la réunion, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Avdeyev, avait lui aussi insisté sur la nécessité que «tout le territoire de la Yougoslavie soit aidé économiquement». Le secrétaire général de l’Onu a d’autre part annoncé à la réunion qu’il devait annoncer «bientôt» son choix pour le poste de représentant spécial au Kosovo, c’est-à-dire de l’homme chargé d’administrer la province avec des pleins pouvoirs. L’Union européenne, qui doit être le premier financier de la reconstruction, réclame le poste et a proposé deux candidats : Bernard Kouchner, secrétaire d’État français à la Santé et le leader libéral-démocrate britannique Paddy Ashdown. Mais Kofi Annan a indiqué avoir élargi son choix à huit ou dix noms. Cette fonction est assumée à titre provisoire par le Brésilien Sergio Vieira de Mello. Il a aussi indiqué qu’il devait désigner un adjoint au représentant spécial. Selon des sources onusiennes, ce poste pourrait échoir à un Américain.
Le secrétaire général de l’Onu a appelé hier la communauté internationale à aider l’Onu à déployer rapidement une force de police au Kosovo et à mettre en place une administration dans la province dévastée par la guerre. M. Annan a ouvert au siège de l’Onu une conférence réunissant au niveau ministériel dix-huit pays, dont ceux du G8 (sept pays les plus industrialisés plus...
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