Actualités - CHRONOLOGIE
KOWEIT - Les bédouins occupent plus de la moitié des sièges de la législature sortante Les tribus cherchent à maintenir leur emprise sur le Parlement
le 01 juillet 1999 à 00h00
Les influentes tribus bédouines au Koweït cherchent à maintenir leur emprise sur le Parlement après avoir défié les autorités et organisé des «primaires» pour maximaliser leurs chances lors des législatives. Les autorités koweïtiennes et de nombreux députés sont opposés aux «primaires», estimant que les candidats ainsi présélectionnés, quasiment assurés d’entrer au Parlement, font plus allégeance à leur tribu qu’au pays. Des députés de 7 des 15 tribus que compte l’émirat avaient occupé plus de la moitié des 50 sièges dans l’ancien Parlement au Koweït, seule monarchie du Golfe à être dotée d’une assemblée élue au suffrage direct. Selon des experts, les élus des tribus pourraient remporter au moins 26 des 50 sièges du Parlement lors du scrutin prévu le 3 juillet. «Les députés des tribus bénéficient d’une très grande influence», estime Khaldoun al-Naqib, professeur des sciences politiques à l’université de Koweït, selon lequel «la politique tribale est un processus très compliqué qui implique marchandage et favoritisme». Les députés issus des tribus appartiennent à toutes les tendances politiques. Ils peuvent être progouvernementaux, faire partie de l’opposition ou de groupes islamistes. « Primaires » Bien que la population soit en grande partie urbanisée, de nombreux Koweïtiens maintiennent leur allégeance aux tribus, installées notamment dans le sud de la capitale. Les électeurs issus des tribus forment plus de 50 % des quelque 113 000 inscrits sur les listes électorales, sur une population autochtone de 793 000 personnes. Les tribus bédouines ont maintenu leur emprise sur le conseil municipal au Koweït lors du scrutin du 9 juin. Début juin, le ministre d’État koweïtien pour les Affaires du Parlement, Mohamed Charar, a mis en garde les tribus contre l’organisation de «primaires». Les autorités ont convoqué quelque 85 membres de tribus, dont au moins 7 ex-députés, pour les interroger sur leur éventuel rôle dans ces «primaires». La justice devait rendre mercredi son verdict dans huit procès. Les condamnés sont passibles d’une amende de 6 000 dollars et d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Pour éviter toute poursuite judiciaire, les «primaires» ont été transformées en «réunions de coordination» et leurs structures modifiées de manière que seuls 100 membres de tribus sélectionnés par ordinateur se rencontrent pour élire un candidat.
Les influentes tribus bédouines au Koweït cherchent à maintenir leur emprise sur le Parlement après avoir défié les autorités et organisé des «primaires» pour maximaliser leurs chances lors des législatives. Les autorités koweïtiennes et de nombreux députés sont opposés aux «primaires», estimant que les candidats ainsi présélectionnés, quasiment assurés d’entrer au...
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