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Actualités - CHRONOLOGIE

ISRAEL - Une majorité d'au moins 75 députés sur 120 pour la future coalition gouvernementale Le Shass se rallie à Barak

Le Premier ministre israélien élu Ehud Barak est quasiment parvenu mercredi à parachever la coalition élargie pour laquelle il œuvre depuis six semaines, en s’assurant la participation à son futur gouvernement du parti ultraorthodoxe Shass. Les deux représentants de ce parti, MM. Eli Yishaï et Eli Suissa, respectivement ministres du Travail et de l’Intérieur du gouvernement sortant, ont paraphé l’accord de participation au gouvernement, selon une source parlementaire. L’entrée dans la coalition du Shass, la troisième formation par ordre d’importance de la Knesset (Parlement israélien), donne à M. Barak les mains libres pour faire avancer le processus de paix avec les Arabes, en s’appuyant sur un bloc parlementaire de 75 députés au moins sur 120. La direction de ce parti sépharade (juifs orientaux), fort de 17 députés, est en effet favorable au processus de paix et accepte des compromis territoriaux, alors qu’elle est intransigeante en ce qui concerne les rapports entre religieux et laïcs. La condamnation pour corruption de son chef politique, Aryeh Déri, n’ont pas empêché le Shass en quatorze ans de connaître une montée fulgurante. Il est passé de quatre sièges au Parlement en 1984, à dix sièges en 1996 et à 17 aux élections de mai dernier. La plus grande majorité depuis 1967 La direction rabbinique du Shass, composée d’un Conseil des sages de la Torah, a donné auparavant son feu vert à l’entrée du Shass au Cabinet. Elle avait posé pour condition qu’un accord soit trouvé sur la question du ministère des Cultes que se dispute le Shass et le Parti national religieux (PNR - droite procolons, 5 députés). Le Shass, qui devrait obtenir les Cultes, a déjà obtenu de M. Barak les ministères des Infrastructures, du Travail et de la Santé. M. Barak a déjà signé des accords de coalition avec le PNR et trois autres partis : la Liste unifiée de la Torah (ultra-orthodoxe ashkénaze, 5 députés), le parti Israël Be Aliya (russophone, 6 députés) et le Meretz (laïc de gauche, 10 députés). Cette dernière formation avait posé pour condition à la cohabitation avec le Shass la démission effective de M. Déri. Le Premier ministre élu doit en outre finaliser un accord avec le parti du Centre à la suite d’un ultime marchandage sur une attribution de portefeuilles, concernant un poste de vice-ministre. Il disposera ainsi d’une majorité de 75 députés au Parlement et de 77 s’il adjoint les deux députés du parti, Un seul peuple (syndicaliste). En outre, il peut compter sur les voix de dix députés des listes arabes pour tout vote qui favoriserait un règlement de paix avec les Palestiniens, les Syriens ou les Libanais. Jamais depuis 1967 un Premier ministre israélien travailliste ne disposait d’un tel appui au Parlement. M. Barak devra annoncer au président du Parlement par intérim, Shimon Peres, qu’il est en mesure de constituer un gouvernement jeudi soir au plus tard, une semaine avant l’expiration du délai de 45 jours que lui accorde la loi pour présenter son équipe à la Knesset.
Le Premier ministre israélien élu Ehud Barak est quasiment parvenu mercredi à parachever la coalition élargie pour laquelle il œuvre depuis six semaines, en s’assurant la participation à son futur gouvernement du parti ultraorthodoxe Shass. Les deux représentants de ce parti, MM. Eli Yishaï et Eli Suissa, respectivement ministres du Travail et de l’Intérieur du gouvernement sortant,...