Actualités - CHRONOLOGIE
TENNIS - Wimbledon Chaud et froid anglais pour la journée des adieux de Becker
le 01 juillet 1999 à 00h00
Les Britanniques Tim Henman et Greg Rusedski ont fait souffler le chaud et le froid sur leurs supporteurs mercredi, au cours des huitièmes de finale du tournoi de Wimbledon, qui ont vu la disparition de l’Allemand Boris Becker et du Croate Goran Ivanisevic. Tête de série N°6, Henman a éliminé l’Américain Jim Courier, 61e mondial, 4-6, 7-5, 7-5, 6-7 (5/7), 9-7. Mais Rusedki, tête de série N° 9, a été sorti par l’Australien Mark Philippoussis, tête de série N°7, 2-6, 7-6 (7/4), 6-3, 6-1. Quant à Becker, c’est bien fini cette fois. Tombé à la 77e place mondiale en ne jouant plus que par intermittence, le triple vainqueur du tournoi a baissé définitivement pavillon, 6-3, 6-2, 6-3, face à l’Australien Patrick Rafter, devant lequel il n’a fait illusion qu’au cours des quatre premiers jeux. «J’ai été surclassé par le N° 2 mondial et il est temps de partir», a-t-il admis en déplorant d’avoir «laissé mon service à la maison» (49 % de réussite avec sa première balle contre 76 %). Le match du N°1 britannique avait été arrêté par la pluie lundi soir, alors que Henman, après un début difficile, avait bien le match en main et menait 4-3 dans le quatrième set. Déjà battu deux fois en deux rencontres par Courier au cours de sa carrière, dont la dernière fois au mois d’avril lors d’un premier tour épique de la Coupe Davis, à Birmingham, il tenait enfin sa revanche sur gazon, celui du Central, qu’il ne quitte pratiquement pas. Tout fut à refaire mercredi. Tardant à trouver le bon rythme, Henman dut en effet sauver deux balles de sets à 4-5 avant de finir par s’incliner dans le jeu décisif sur un passing. Dans la dernière manche, il lui fallut encore écarter trois balles de match à 5-6 pour arracher la victoire à un adversaire terriblement redoutable qui n’avait pas perdu un seul de ses quatre matches en cinq sets cette saison et avait gagné neuf des onze derniers. «Lundi, Tim jouait comme un extraterrestre. Aujourd’hui, il était redevenu humain», a commenté Courier après cette défaite consommée en 4 heures et 28 minutes. Sampras facilement Rusedski, lui, n’avait pas joué depuis cinq jours. Pour lui, c’était donc comme un deuxième tournoi qui commençait. Dans le premier, il n’avait pas perdu une seule fois son service. Contre Philippoussis, qui a servi 25 aces contre 9, cela lui est arrivé quatre fois, dont la première à la suite d’un splendide lob qui permit à l’Australien de mener 4-2 dans le troisième set. Dans la dernière manche, Philippoussis fit le break d’entrée pour prendre le large. Alors qu’il était mené 0-3, Rusedski fit appel au soigneur pour se faire masser le haut de la cuisse. «Mais je n’ai aucune excuse. Il était trop bon aujourd’hui», a-t-il commenté sportivement. En quart de finale, Philippoussis sera le premier adversaire consistant de l’Américain Pete Sampras, tête de série N°1, qui s’est joué du Canadien Daniel Nestor, 87e mondial, 6-3, 6-4, 6-2. La route du quadruple finaliste du tournoi, le Croate Goran Ivasinevic, tête de série N°10, s’est arrêté face à l’Américain Todd Martin, tête de série N° 8, qui a passé autant d’aces que le Croate, soit 24, mais a commis moins de doubles fautes que lui (3 contre 11). Battu 7-6, (7/3), 6-3, 6-4, Ivanisevic avait fait une première moitié de saison trop déplorable pour espérer parvenir une nouvelle en finale. L’Américaine Venus Williams, tête de série N° 6, a dû s’employer pour battre la Russe Anna Kournikova, tête de série N° 17, 3-6, 6-3, 6-2. Sachant qu’elle ne gagnerait pas en restant sur sa ligne de fond, Kournikova, déjà battue deux fois sur deux au cours de leurs précédentes rencontres, est allée plus souvent que de coutume au filet. Mais la montée en puissance de Williams, absolument impassable sur la fin, l’a laissée assez désemparée. Faisant preuve d’un beau tempérament de battante, la jeune Américaine Alexandra Stevenson, 86e mondiale, a renversé une situation très compromise pour éliminer sa compatriote Lisa Raymond, 37e mondiale, 2-6, 7-6 (10/8), 6-1. Déclarations Nathalie Tauziat (Fra/N°8, qualifiée pour les 1/4 finale) : «C’est un soulagement, car j’ai attendu deux jours pour finir ce match. J’avais un peu “la tête dans le sac” ce matin, j’étais tendue, je ne me sentais pas comme les autres jours. À la fin, je me suis dit, tu ne peux pas perdre, c’est Wimbledon. Alors, j’ai donné un sérieux coup de rein et je suis passée devant. C’est aussi un grand soulagement, car maintenant, j’ai plus ou moins rempli mon contrat. Mais sur cette surface, je peux aller beaucoup plus loin. Tout le monde m’attendait, et avec la pression que j’avais à cause de mon résultat de l’an dernier (ndlr : finaliste), c’était difficile. Il y a des moments où je suis meilleure que l’an dernier, j’arrive à faire de meilleurs choix, notamment sur les volées. J’ai pris confiance sur les deux tournois précédents et même si j’ai joué beaucoup de matches, je suis bien physiquement, J’ai un bon quart de finale à jouer, mais il faudra que je joue beaucoup mieux qu’aujourd’hui. Lucic frappe fort, mais il n’y a plus que ça sur le circuit aujourd’hui. Il faut essayer de jouer plus intelligemment, c’est un challenge supplémentaire». Cédric Pioline (Fra, qualifié pour les 1/4 finale) : «Quand on est en quart de finale d’un tournoi du Grand Chelem, on est toujours heureux. Ce n’était pas un match facile, car il joue très bien du fond du court, alors j’ai essayé de monter un petit peu plus et j’ai réussi à faire le break. Je n’ai pas très bien servi sur l’ensemble du match (ndlr : 16 doubles fautes avant l’interruption lundi, 4 mercredi), mais il retourne bien, il met vraiment son adversaire sous pression. Au prochain tour, je préfèrerais jouer Henman, car il est Anglais et c’est Wimbledon, et c’est toujours mieux de pouvoir marquer un point en claquant un bon retour plutôt qu’en faisant 12 échanges. Ce serait un gros match. Après 10 ans sur le circuit, les matches «normaux», on sait tous ce que c’est, et j’en ai joué un paquet. C’est plus sympa de jouer ces matches importants, car tout est plus fort, il y a quelque chose en plus».
Les Britanniques Tim Henman et Greg Rusedski ont fait souffler le chaud et le froid sur leurs supporteurs mercredi, au cours des huitièmes de finale du tournoi de Wimbledon, qui ont vu la disparition de l’Allemand Boris Becker et du Croate Goran Ivanisevic. Tête de série N°6, Henman a éliminé l’Américain Jim Courier, 61e mondial, 4-6, 7-5, 7-5, 6-7 (5/7), 9-7. Mais Rusedki, tête de...
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