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Actualités - CHRONOLOGIE

VATICAN - Dimanche un capucin aux stigmates très populaire deviendra "bienheureux" Le pape s'apprête à béatifier Padre Pio

Jean-Paul II va béatifier dimanche Padre Pio de Pietrelcina, le «capucin aux stigmates», originaire des Pouilles (sud), mort en 1968 à l’âge de 81 ans et objet d’une dévotion populaire sans précédent dans l’Italie moderne. Ce capucin au langage cru et argotique qui n’hésitait pas à insulter certains pèlerins était l’objet d’une admiration frôlant le culte réservé aux saints. Cette popularité avait même amené le pape Jean XXIII à interdire aux capucins de célébrer des messes en public. Jean-Paul 1er, quand il était encore patriarche de Venise (nord), avait interdit à son tour à ses prêtres de participer à des pèlerinages à San Giovanni Rotondo, où vivait le religieux. «Padre Pio est un saint homme, disait-il, mais certains de ses partisans ont parfois des attitudes ridicules et superstitieuses». La Vierge bonne dernière Les «fedelissimi», les fidèles du capucin aux stigmates organisés en groupes de prières, ressemblent parfois davantage à des «tifosi», les supporters italiens de football qu’à des pénitents pieux. «Padre Pio, est le plus fort», vous dira facilement un chauffeur de taxi, touchant de la main l’image du capucin collée sur la boîte à gants. La dévotion populaire italienne se partage entre Padre Pio, Jean XXIII et la Vierge, cette dernière étant souvent la dernière dans le classement. Il n’y a qu’à Naples (sud) que Padre Pio est dépassé par le saint local, San Gennaro. Padre Pio ou Francesco Forgione était le quatrième des sept enfants d’un couple de paysans des Pouilles. À 16 ans, il devient novice chez les capucins, après avoir vu un capucin à la longue barbe blanche mendier un quignon de pain à la porte de sa ferme. De nombreuses expériences mystiques accompagnent sa formation, dont des batailles avec les démons, dont il a parlé dans des lettres à ses amis. À 23 ans il est frappé par les stigmates, des plaies aux mains, aux pieds et au thorax évoquant celles du Christ crucifié. Les médecins qui l’examinent constatent que ces blessures ne cicatrisent jamais. L’Église catholique n’a reconnu officiellement l’existence de stigmates que dans une dizaine de cas, dont celui de saint François d’Assise. Elle exige six critères: l’apparition instantanée des stigmates, une modification importante des tissus, leur persistance en dépit des thérapies, des hémorragies, l’absence d’altérations pathologiques et leur éventuelle cicatrisation instantanée, cicatrisation qui s’est produite chez Padre Pio instantanément le jour de sa mort en 1968. Un fan nommé le pape De nombreuses guérisons miraculeuses ont été attribuées à Padre Pio, de son vivant, dont celle d’une grande amie de Jean-Paul II. Mgr Karol Wojtyla, archevêque de Cracovie, lui avait adressé une lettre en 1962 lui demandant de prier pour la psychiatre polonaise Wanda Poltawska, atteinte d’une tumeur à la gorge. Wanda Poltawska avait guéri. Dimanche, elle assistera place Saint-Pierre à la béatification. En revanche, le pape a démenti que Padre Pio lui aurait prédit non seulement son élection, mais aussi l’attentat dont il devait être victime en 1981, comme le dit la légende. Mais il a été sans conteste marqué par une rencontre avec le capucin en 1947, quand il était étudiant à Rome. Il est en effet considéré lui-même un «supporter» du nouveau bienheureux.
Jean-Paul II va béatifier dimanche Padre Pio de Pietrelcina, le «capucin aux stigmates», originaire des Pouilles (sud), mort en 1968 à l’âge de 81 ans et objet d’une dévotion populaire sans précédent dans l’Italie moderne. Ce capucin au langage cru et argotique qui n’hésitait pas à insulter certains pèlerins était l’objet d’une admiration frôlant le culte réservé aux...