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Actualités - CHRONOLOGIE

La chambre refuse de financier la guerre en Yougoslavie Les représentants US veulent être consultés avant toute intervention terrestre

La Chambre des représentants a affirmé son droit à être consultée par l’Exécutif avant toute intervention terrestre au Kosovo lors d’une journée de débat consacré au conflit en Yougoslavie, mais qui a réveillé les souvenirs du Vietnam. Par une majorité de 249 voix contre 180, et en dépit des objections de la Maison-Blanche, la Chambre, à majorité républicaine, a adopté un projet de loi visant à refuser de financer une intervention terrestre en Yougoslavie, à moins d’un feu vert préalable du Congrès. Vendredi, le Sénat devrait à son tour débattre d’une résolution similaire, a-t-on appris de source républicaine. Le débat n’était souhaité ni par la Maison-Blanche ni par la direction républicaine du Congrès. Mais un représentant républicain, Tom Campbell, en invoquant la loi controversée sur les pouvoirs de guerre (War Powers Act) leur a forcé la main, obligeant le Congrès à examiner ses responsabilités constitutionnelles. La loi sur les pouvoirs de guerre avait été adoptée en 1973, à la fin de la guerre du Vietnam, par un Congrès furieux de s’y être laissé entraîner. «Il ne s’agit pas pour nous d’adopter une résolution du Golfe de l’Adriatique», a affirmé Edward Markey, un démocrate, faisant allusion à la résolution, dite du Golfe du Tonkin, adoptée par le Congrès et utilisée par le président Lyndon Johnson pour justifier l’extension de la guerre au Vietnam. En vertu de la Constitution, il appartient au Congrès seul de voter la guerre. Cela ne s’est produit qu’à cinq reprises dans l’histoire du pays, la dernière fois pendant la Deuxième Guerre mondiale. «J’ose espérer que le président prendra en compte ce débat aux avis variés comme un signal, qu’il ferait bien mieux de s’expliquer sur ses objectifs, les coûts et la stratégie à long terme de pourquoi nous sommes là», a estimé le speaker (président) de la Chambre Dennis Hastert. Les élus ont refusé de voter une déclaration de guerre contre la Yougoslavie et ont rejeté par 289 voix contre 140 un appel à retirer les troupes engagées dans le conflit. Mais une résolution de soutien à la politique de bombardement du président Bill Clinton a échoué à une voix près. Un total de 213 représentants, principalement démocrates, ont voté pour, mais un même nombre, pour la plupart républicains, ont voté contre. «Ce que nous avons laissé se produire (au Vietnam) nous sommes en train de l’autoriser ici», a affirmé Sam Johnson, un républicain et ancien prisonnier à Hanoï qui estime que Bill Clinton s’enfonce petit à petit dans la guerre. «Il n’y a pas d’objectifs militaires définis. Il n’y a pas de mission claire», a-t-il ajouté. Pour nombre des alliés du président, il s’agissait avant tout de ne pas envoyer un message au leader yougoslave Slobodan Milosevic «l’encourageant à penser que le Congrès va intervenir et lui permettre de gagner la guerre». Mais pour nombre de républicains, «de bonnes intentions (...) ne peuvent cacher une mauvaise politique».
La Chambre des représentants a affirmé son droit à être consultée par l’Exécutif avant toute intervention terrestre au Kosovo lors d’une journée de débat consacré au conflit en Yougoslavie, mais qui a réveillé les souvenirs du Vietnam. Par une majorité de 249 voix contre 180, et en dépit des objections de la Maison-Blanche, la Chambre, à majorité républicaine, a adopté un...