Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

JÉRUSALEM - Fermeture de trois bureaux palestiniens dont celui de Fayçal Husseini Netanyahu resserre son étreinte sur la Maison d'Orient

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a durci sa campagne contre la Maison d’Orient, le quartier général palestinien à Jérusalem-Est annexée, en ordonnant la fermeture de trois bureaux en dépit des avertissements de ses propres conseillers. La police israélienne a remis des ordres de fermeture à un avocat représentant les trois établissements sis à la Maison d’Orient, sous le motif qu’ils dépendraient de l’Autorité palestinienne, ce qu’ils nient. L’avocat, Me Jawad Boulos, a décidé de faire appel de la décision auprès du ministre de la Sécurité intérieure Avigdor Kahalani. Si ce dernier maintient la décision, les Palestiniens pourront ensuite se pourvoir devant la justice israélienne et la procédure pourrait prendre plusieurs semaines. Les trois bureaux visés sont celui de M. Fayçal Husseini, principal dirigeant palestinien de Jérusalem-Est, celui de M. Charif Khaled Charif el-Husseini, chargé des rapports avec les consulats étrangers à Jérusalem, et un centre de cartographie, chargé de la documentation sur la colonisation juive dans les territoires de Cisjordanie et Gaza. M. Netanyahu a passé outre les mises en garde, y compris de ses propres conseillers qui ont fait valoir qu’une fermeture même partielle de la Maison d’Orient, un lieu hautement symbolique, risquait d’entraîner des troubles graves. Les responsables israéliens gardent en mémoire les affrontements sanglants provoqués, en septembre 1996, par la décision de M. Netanyahu d’ouvrir un tunnel sous la vieille ville de Jérusalem. Plus de 80 personnes avaient été tuées, en majorité des civils palestiniens. M. Netanyahu, qui se présente aux électeurs israéliens comme un défenseur indéfectible de la souveraineté israélienne sur la partie orientale de la ville, occupée depuis 1967 et annexée, n’a tenu compte ni des avertissements du bureau du procureur de l’État, ni des critiques de l’opposition, ni des dénonciations internationales, ni des mises en garde des Palestiniens. De premières échaufourrées ont eu lieu lundi soir lorsque des pacifistes et des militants d’extrême droite israéliens ont tenu des manifestations rivales près de la Maison d’Orient. La police israélienne est intervenue pour séparer les deux camps et a empêché tout incident. Les Palestiniens se sont bornés à lancer des mises en garde sans descendre dans la rue. «La décision israélienne menace non seulement la paix à Jérusalem mais dans toute la région», a déclaré M. Husseini à la radio israélienne. Des cadres du Fateh, la principale composante de l’OLP, ont annoncé qu’ils ne permettraient pas à la police de fermer les bureaux. M. Husseini avait lancé vainement dimanche un appel à la «sagesse» des Israéliens. Il avait accusé M. Netanyahu de vouloir gagner des voix à l’extrême droite lors des élections générales du 17 mai en Israël. Il avait démenti tout lien entre la Maison d’Orient et l’Autorité palestinienne, faisant valoir que l’institution fonctionnait déjà avant les accords d’autonomie conclus en 1993 par Israël et l’OLP. Sur instruction de M. Netanyahu, la police israélienne a déjà fermé dimanche une association de soutien aux prisonniers palestiniens, voisine de la Maison d’Orient, après avoir fermé le 13 avril le bureau de M. Ibrahim Qandalaft, conseiller du président Arafat pour les Affaires chrétiennes, à Jérusalem-Est.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a durci sa campagne contre la Maison d’Orient, le quartier général palestinien à Jérusalem-Est annexée, en ordonnant la fermeture de trois bureaux en dépit des avertissements de ses propres conseillers. La police israélienne a remis des ordres de fermeture à un avocat représentant les trois établissements sis à la Maison d’Orient,...