Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

G7 - L'UE et le Japon sur la sellette , à la réunion de Washington Les États-Unis ne veulent plus être le moteur de l'économie mondiale

L’économie mondiale se porte mieux, après les crises financières qui la secouent depuis deux ans, mais l’Europe et le Japon vont devoir à leur tour pousser la croissance, ont estimé les grands argentiers des Sept grands pays industrialisés à Washington. Surtout que les États-Unis ne veulent plus assumer le rôle de moteur de l’économie mondiale. «Plusieurs signes d’amélioration sont apparus», selon le communiqué publié par les ministres des Finances et les gouverneurs des Banques centrales du G7 à l’issue de leur réunion lundi à Washington, alors qu’il y a deux mois ils estimaient encore que les perspectives de l’économie mondiale s’étaient assombries après la crise brésilienne. Toutefois le G7 a estimé qu’«un certain nombre de problèmes» demeurent et «mettront du temps à se résoudre». «Je ne dis pas que la crise est derrière nous mais je sens une amélioration», a déclaré le ministre français Dominique Strauss-Kahn, qui a estimé cependant que ces progrès étaient encore «fragiles». Les pays industrialisés doivent favoriser une croissance «fondée sur une demande intérieure renforcée» et «plus équilibrée» entre le Japon, l’Europe et les États-Unis, selon le G7. Les États-Unis et le Canada vont à nouveau connaître une année de «forte activité économique», selon le communiqué. Mais le secrétaire américain au Trésor Robert Rubin a mis en garde ses partenaires en estimant que le déficit commercial américain n’était pas «soutenable indéfiniment» et que les États-Unis ne pouvaient continuer à jouer seuls les locomotives de la croissance mondiale. «Il n’est pas sain pour l’économie mondiale d’être dépendante d’une seule source de croissance tirée par la demande intérieure et que tout le monde exporte dans cette direction», a-t-il déclaré à l’issue de la réunion. Selon le communiqué du G7, «les perspectives de croissance se sont affaiblies» dans la zone euro et il est essentiel de mettre en œuvre un «dosage approprié de politiques macro-économiques et structurelles pour améliorer la croissance et l’emploi». Quant au Japon, les perspectives restent «incertaines à court terme» et ce pays doit prendre «des mesures de stimulation jusqu’à ce que la croissance soit restaurée». Mais M. Rubin a reconnu que ni le Japon ni l’Europe ne s’étaient engagés «sur des mesures spécifiques» pour relancer leur économie. «Nous travaillons d’arrache-pied» pour remettre l’économie japonaise sur le chemin de la croissance, a, de son côté, indiqué le ministre japonais Kiichi Miyazawa. Mais «nous ne prévoyons rien de nouveau», a-t-il ajouté. L’optimisme mesuré du G7 s’appuie notamment sur «les premiers signes de croissance économique dans beaucoup de pays asiatiques». Mais dans le même temps «les perspectives de croissance se sont détériorées en Amérique latine» après la crise brésilienne, même si l’évolution récente des taux de change de l’inflation et des flux de capitaux au Brésil est jugée «encourageante». Les pays du G7 se sont à nouveau engagés à coopérer étroitement pour promouvoir la stabilité du système monétaire international et pour éviter des «désalignements significatifs des taux de change entre les grandes zones économiques». Les Européens ont uni leurs voix pour avertir les marchés qu’ils étaient hostiles à une nouvelle glissade de l’euro face au dollar. L’euro s’est raffermi mardi à Tokyo à 1,0610-13 dollars contre 1,0585 dollars la veille à New York. Le président de la Bundesbank Hans Tietmeyer a déclaré que les marchés ne devaient pas «sous-estimer le potentiel de l’euro» tandis que le gouverneur de la Banque de France Jean-Claude Trichet a jugé que cette monnaie avait «un potentiel d’appréciation». «Nous ne sommes pas à la recherche d’un nouvel affaiblissement de l’euro», a affirmé de son côté le gouverneur de la Banque centrale d’Italie, Antonio Fazio. Les pays du G7 ont, par ailleurs, appelé à une stratégie coordonnée de la communauté internationale pour aider les pays voisins de la Yougoslavie affectés par la crise du Kosovo, à la veille d’une réunion du FMI et de la Banque mondiale destinée à évaluer leurs besoins et l’impact du conflit sur leurs économies. Le ministre allemand des Finances Hans Eichel a rappelé que les premières estimations du FMI et de la Banque mondiale chiffraient entre 0,8 et 1,8 milliard de dollars les besoins liés à l’aide humanitaire, aux premières mesures de reconstruction et à l’aide budgétaire. Concernant les pays les plus pauvres, le G7 est d’accord pour consentir un effort supplémentaire d’allégement de la dette, à condition d’une «répartition appropriée de la charge entre créanciers». Les pays riches vont «essayer de parvenir à un consensus» pour le sommet de Cologne en juin.
L’économie mondiale se porte mieux, après les crises financières qui la secouent depuis deux ans, mais l’Europe et le Japon vont devoir à leur tour pousser la croissance, ont estimé les grands argentiers des Sept grands pays industrialisés à Washington. Surtout que les États-Unis ne veulent plus assumer le rôle de moteur de l’économie mondiale. «Plusieurs signes d’amélioration...