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Actualités - REPORTAGES

FESTIVAL - Coup d'envoi en musique et en classe Trompette et chorégraphie , en première , à Frayké

C’est parti pour le festival de Frayké (Metn). Ouverture avec le concert de trompettes de Nassim et Ibrahim Maalouf accompagnés au piano par Valérie Guérin-Descouturelle. En deuxième partie de soirée, «Le train», chorégraphie originale de Jihad Andari. C’est au son des grillons qu’a été lancé le festival de Frayké. Le bâtiment principal de la magnanerie, en plein cœur du village, a été transformé en théâtre. Les murs décrépis et le toit en bois offrent un beau cadre aux sonorités gutturales de la trompette. D’abord quelques morceaux choisis du répertoire baroque, avec le Concerto en si bémol pour trompette et piano de Vivaldi et le Concerto en ré majeur de Torelli. Des œuvres en trois parties où se succèdent notes légères, marches plus lentes puis rythmes à nouveau entraînants. Les Cinq danses gitanes de Tourinat en solo de piano. Malgré un instrument en piteux état, Valérie Guérin-Descouturelle réussit à donner un concert de bon niveau. Pour finir, de la trompette arabe, avec d’abord des variations sur un “maqâm siga”. C’est la mélodie d’ «Aboul zolof» interprétée par Ibrahim Maalouf. C’est toute la montagne qui semble s’éveiller à ces sonorités ancestrales. On croirait entendre le nay des bergers. Mais la trompette rend les sons plus profonds, plus graves. Un délice. Pour finir, une Prière en exil, composition de Nassim. «C’est une musique spirituelle» précise-t-il. «Elle n’est ni chrétienne, ni musulmane. Elle s’inspire des deux». Alors que le piano donne le tempo, les deux trompettes élèvent leurs prières au ciel… «Le train» En deuxième partie de soirée, un tableau chorégraphique signé Jihad Andari. Sur scène, une femme (Claudine Rizk) et deux hommes (Boutros Hanna et Richard Milan). Les deux musiciens (Ramy et Farid Chehadé) qui accompagnent la chorégraphie s’installent d’abord aux premiers rangs du public. Ils sont vêtus de blanc et égrènent, sur un oud et un bouzouk, une musique aux notes tristes. Ils se mettent ensuite sur le côté de la scène. Le soprano, Pascale Ghantous, s’asseoit à même les planches et joint ses vocalises aiguës à ce concert. Les danseurs entament leurs mouvements. Le couple assis par terre a des gestes de tendresse, brusquement stoppés par un mouvement sec. Comme un cercle dont jaillirait soudainement un angle. Le troisième danseur semble traîner péniblement une corde suspendue au plafond. Les trois personnages déambulent sur scène, intervertissent leurs rôles. Ils semblent hésiter. Ils se laissent aller à un sentiment affectueux. Soudain, ils sont rattrapés par une agressivité, à l’origine extérieure, mais qu’ils intériorisent, la faisant émaner d’eux-mêmes. Et le train, ce rythme infernal du quotidien, ce poids écrasant de la société, passe. N’épargnant personne. Les trois personnages se retrouvent étalés sur les planches, têtes sur le rebord comme sur des rails, prêtes à être écrabouillées. Frayké fait dans l’épuré et il y réussit. Rendez-vous Ces deux spectacles sont à Frayké, sur la route de Bickfaya, bifurcation Cornet el-Hamra, ce soir et vendredi 30, à 20h30.
C’est parti pour le festival de Frayké (Metn). Ouverture avec le concert de trompettes de Nassim et Ibrahim Maalouf accompagnés au piano par Valérie Guérin-Descouturelle. En deuxième partie de soirée, «Le train», chorégraphie originale de Jihad Andari. C’est au son des grillons qu’a été lancé le festival de Frayké. Le bâtiment principal de la magnanerie, en plein cœur du...