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Actualités - CHRONOLOGIE

CINEMA - " Assez de violence , place à l'émotion " Cannes . an 52 : niveau moyen

Le festival international du film de Cannes, qui en est à sa 52e édition, parvient toujours bon an mal an à trouver dans le monde entier une vingtaine de films à mettre en compétition même si cela s’avère chaque année plus ardu. «Il y a cette année un net brassage des cultures et des genres, un niveau moyen satisfaisant dans le contexte actuel, une sélection attentive à la modernité», écrit le délégué général Gilles Jacob dans le document de présentation de la sélection. Prié de s’expliquer à ce sujet, Gilles Jacob a dit, lors d’un point de presse: «Il est de plus en plus difficile de trouver des films ayant à la fois un réel talent artistique (...) et ayant aussi une certaine vocation à voyager». Observant en outre que la concurrence est devenue extrêmement vive entre les festivals, Gilles Jacob a souligné que la sélection officielle était «mensongère» dans la mesure où elle pouvait donner l’impression que la qualité du cinéma international pris dans son ensemble était bonne. Arbitrage asiatique Assez de violence, place à l’émotion, telle pourrait être la thématique du festival cette année. «Beaucoup de films traitent de la cellule familiale, des rapports parents/enfants, maris et femmes, voire sœurs entre elles», rappelle Gilles Jacob. «L’émotion a remplacé l’ultra-violence». Avec l’Europe et les Etats-Unis, le 52e festival de Cannes consacre la montée en puissance de l’Asie comme troisième pilier du cinéma mondial. «Dans la course à la palme d’or, le match Europe-Amérique sera arbitré par l’Asie», constate Jacob. «L’Europe obtient onze films, l’Amérique six, l’Orient et le Proche-Orient cinq». Pour la première fois depuis vingt-cinqans, Israël présente un film en compétition, «Kadosh», d’Amos Gitaï. La dernière participation de l’Etat hébreu remontait à 1974 («Le père des filles», de Moshe Mizrahi). L’autre point fort du festival, dont la vocation est d’inviter «des créateurs qui s’entêtent à défendre une certaine idée du cinéma en tant qu’art», est «une présence asiatique très marquée», avec trois films en compétition, sept films à «Un certain regard» (sélection officielle hors compétition), trois films à la Cinéfondation et trois courts métrages — tous coréens — en compétition. Et Gilles Jacob d’affirmer: «C’est la première fois en effet depuis des années que nous présentons une sélection aussi en prise sur la modernité à la fois dans ce qu’elle représente de formes novatrices et d’interrogation sur le monde d’aujourd’hui». Aucun favori Conséquence de cela: sur 22 films en compétition, sept seulement sont de langue anglaise. Comme d’habitude, les studios américains se tiennent loin de la bataille. Seule la Columbia présente un film, «Limbo». Mais son réalisateur — John Sayles —est considéré comme le «pape» du cinéma US indépendant. Sinon, la Columbia, la Fox ou Universal sont représentés hors compétition ou à «Un certain regard». Comme il fallait s’y attendre, Kubrick n’aura jamais été à Cannes, même pas à titre posthume, et les festivaliers ne pourront avoir la primeur d’«Eyes Wide Shut ». Même chose pour le dernier avatar des «Star Wars». «George Lucas ne voulait pas d’un label ‘artie film’ pour un film qui a une vocation immensément populaire», a expliqué Gilles Jacob, soulignant que c’était là son interprétation. Quoi qu’il en soit, comme chaque année, le jury, présidé par David Cronenberg, n’aura pas la tâche facile. Aucun favori ne se dégage a priori, même si l’on attend beaucoup de Takeshi Kitano, de Leos Carax, de Peter Greenaway ou de David Lynch, au vu de leur filmographie. Comme à son habitude, Cannes drainera le Landerneau de la pellicule, notamment Sean Connery, auquel il sera rendu hommage le 14 mai, Kristine Scott-Thomas, maîtresse de cérémonie, Liz Taylor, Vanessa Redgrave, Emily Watson, Julia Ormond, etc. Les administrateurs du festival ne comptent faire aucune déclaration, durant le festival, sur ce que sera le festival de Cannes de l’an 2000. Gilles Jacob s’est contenté de dire qu’ils étaient déjà à pied d’œuvre et qu’il y aurait peut-être une annonce cet automne.
Le festival international du film de Cannes, qui en est à sa 52e édition, parvient toujours bon an mal an à trouver dans le monde entier une vingtaine de films à mettre en compétition même si cela s’avère chaque année plus ardu. «Il y a cette année un net brassage des cultures et des genres, un niveau moyen satisfaisant dans le contexte actuel, une sélection attentive à la...