Une seule voix en faveur d'Israël : les USA Les colonies condamnées par la Commission des droits de l'homme

Les États membres de la Comission de l’Onu des droits de l’homme ont adopté à une très large majorité, vendredi à Genève, une résolution hostile aux colonies israéliennes dans les territoires arabes occupés. Le projet de résolution était parrainé par 33 des 53 pays actuellement membres de la Commission, dont ceux de l’Union européenne agissant de concert. Seuls les États-Unis, traditionnel allié d’Israël dans cette enceinte, ont voté contre, le Liberia et la Roumanie s’abstenant. La résolution se dit «profondément inquiète des activités d’implantation israéliennes et de leur intensification depuis la signature du mémorandum de Wye River, le 23 octobre 1998, notamment l’expansion des colonies de peuplement, l’expropriation des terres, l’expulsion de résidents locaux, la démolition d’habitations (...) et la construction de routes de ceinture». Une résolution sur les droits de l’homme dans «le Golan syrien occupé» –– adoptée par 32 voix contre 1 non (États-Unis) et 20 abstentions «engage Israël à renoncer à modifier le caractère physique, la composition démographique et le statut juridique» de cette région. Une troisième résolution «sur les droits de l’homme dans les territoires occupés, y compris la Palestine», a été adoptée par 31 voix pour, 1 contre et 21 abstentions. Elle condamne «les expropriations d’habitations palestiniennes dans le district d’al-Amoud à Jérusalem» ainsi que «le recours à la torture contre les Palestiniens pendant les interrogatoires, déclarée légale par la Haute Cour de justice israélienne». Israël est régulièrement condamné depuis 30 ans pour sa politique dans les territoires occupés. L’Irak épinglé Le régime de Saddam Hussein a été condamné vendredi pour faire régner une «terreur généralisée» sur la population irakienne et n’a trouvé aucun défenseur devant la Commission des droits de l’homme. Un projet de résolution présenté par l’Union européenne a recueilli 35 voix, 0 voix contre et 18 abstentions parmi les 53 pays membres de la Commission réunis pour leur 55e session annuelle à Genève. La résolution dénonce une application généralisée et arbitraire de la peine de mort, des exécutions sommaires et arbitraires, dont les assassinats politiques et le «nettoyage des prisons». Elle accuse aussi le gouvernement irakien de torture généralisée et systématique. Le délégué irakien a estimé que le texte était honteux, déséquilibré et loin de la vérité. Il a accusé les États-Unis et la Grande-Bretagne de «génocide contre le peuple irakien» en soumettant le pays à un embargo. Les sanctions ont fait plus de 1,5 million de morts et tue un enfant toutes les six minutes, a assuré l’Irak.