Actualités - CHRONOLOGIE
Le recours à la force n'est pas exclu pour fermer la Maison d'Orient Renforts de la police israélienne de crainte d'affrontements
le 24 avril 1999 à 00h00
La police israélienne a déployé vendredi des renforts à Jérusalem-Est de crainte d’affrontements après la décision du gouvernement de fermer plusieurs bureaux de la Maison d’Orient, le quartier général palestinien à Jérusalem-Est. Le ministre de la Sécurité intérieure, M. Avigdor Kahalani, a pour sa part affirmé qu’il n’excluait pas «le recours à la force, si nécessaire» pour fermer les bureaux de la Maison d’Orient. Les ordres de fermeture pourraient être prêts au début de la semaine prochaine, a-t-il déclaré à la radio publique. Les renforts de la police ont notamment été déployés autour et dans la vieille ville de Jérusalem afin de prévenir des manifestations à la sortie des traditionnelles prières du vendredi sur l’Esplanade des Mosquées. Selon la radio militaire, le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu a l’intention de fermer trois bureaux installés à la Maison d’Orient: le bureau des Institutions nationales, un bureau chargé de surveiller les activités des colons israéliens à Jérusalem-Est et le bureau des Recherches nationales dirigé par le principal dirigeant palestinien de Jérusalem, M. Fayçal Husseini. La procédure pour la fermeture de ces bureaux devrait prendre une dizaine de jours, car les Palestiniens pourront faire appel à la Cour suprême israélienne, a ajouté la radio. Visite des ambassadeurs de l’UE Le gouvernement Netanyahu avait décidé jeudi de fermer des bureaux installés dans la Maison d’Orient en affirmant que cette institution était devenue «le ministère palestinien des Affaires étrangères» à Jérusalem-Est. Selon M. Netanyahu, la décision de s’en prendre à la Maison d’Orient a été prise à la suite «d’une série de provocations» et «d’activités illégales». Jeudi soir, des diplomates de l’Union européenne se sont rendus à la Maison d’Orient. Ce geste a été interprété comme un signe de solidarité envers les Palestiniens et de protestation contre la décision israélienne. L’opposition israélienne ainsi que les responsables palestiniens ont souligné que M. Netanyahu avait lancé une offensive contre la Maison d’Orient pour des raisons électorales. Le Premier ministre de droite se présente aux Israéliens, appelés aux urnes le 17 mai, comme un défenseur indéfectible de la souveraineté israélienne sur Jérusalem-Est. Il considère que les activités de la Maison d’Orient sont contraires à la loi israélienne qui interdit toute activité diplomatique palestinienne sur le sol israélien. Jérusalem-Est a été conquise et annexée par Israël en juin 1967 et l’ensemble de la ville a été proclamé en 1980 par la Knesset (Parlement) «capitale éternelle et indivisible d’Israël», une initiative qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.
La police israélienne a déployé vendredi des renforts à Jérusalem-Est de crainte d’affrontements après la décision du gouvernement de fermer plusieurs bureaux de la Maison d’Orient, le quartier général palestinien à Jérusalem-Est. Le ministre de la Sécurité intérieure, M. Avigdor Kahalani, a pour sa part affirmé qu’il n’excluait pas «le recours à la force, si...
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