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Actualités - CHRONOLOGIE

JERUSALEM - Weizman conseille à son premier ministre de " se calmer un peu" Netanyahu choisit la Ville sainte comme tremplin électoral

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été accusé vendredi d’aggraver la tension à Jérusalem à des fins électoralistes en s’en prenant à la Maison d’Orient, le quartier général palestinien dans la Ville sainte. À moins de quatre semaines des élections générales en Israël, le président Ezer Weizman est sorti de sa réserve pour conseiller M. Netanyahu de «se calmer un peu» sur un dossier potentiellement explosif. Les responsables de l’opposition de gauche et les commentateurs ont également dénoncé les arrières-pensées électorales de M. Netanyahu, qui a chargé son gouvernement de fermer certains bureaux dans la Maison d’Orient, le quartier général palestinien à Jérusalem-Est occupée. Par précaution, la police israélienne a déployé des renforts dans la ville, dans la crainte de manifestations de protestations palestiniennes. M. Netanyahu veut se présenter comme un défenseur indéfectible de la souveraineté israélienne sur Jérusalem-Est au moment où il ne parvient pas à combler son retard face à son rival travailliste, M. Ehud Barak, qui est crédité par les sondages d’un avantage de 6 à 7 points. Le gouvernement Netanyahu a accusé la Maison d’Orient de faire office de «ministère palestinien des Affaires étrangères» à Jérusalem-Est en recevant des diplomates étrangers. M. Weizman a rejeté cet argument en soulignant qu’il ne fallait «pas faire exploser, à propos de la Maison d’Orient, un dossier aussi sensible que Jérusalem». Il a suggéré au Premier ministre de droite de «se calmer un peu avant de savoir quel gouvernement nous aurons après les élections et de poursuivre les négociations avec les Palestiniens». «Machisme nationaliste» Le député de l’opposition travailliste M. Shlomo ben Ami a dénoncé «le machisme nationaliste» du Premier ministre «qui utilise Jérusalem comme arme de propagande électorale». Du côté palestinien, M. Hatem Abdelkader, député de Jérusalem-Est au Conseil législatif, a accusé M. Netanyahu de jouer avec le feu. «Nous ferons tout pour faire échouer les tentatives de M. Netanyahu de provoquer des confrontations avant les élections», a déclaré M. Abdelkader. Le commentateur politique de la deuxième chaîne de télévision israélienne, M. Emmanuel Rosen, a relevé que, pour la première fois depuis le début de la campagne électorale, M. Netanyahu avait ravi l’initiative à l’opposition travailliste. «Le Premier ministre est beaucoup plus à l’aise sur un dossier comme Jérusalem, qui fait l’objet d’un large consensus parmi les électeurs, que sur le retrait militaire du Liban», a-t-il souligné. Le ministre de la Sécurité intérieure, M. Avigdor Kahalani, a en revanche soutenu que l’approche des élections n’avait pas influencé M. Netanyahu. Il a minimisé les risques de violences. «Nous sommes prêts à faire face à des émeutes (palestiniennes), mais je pense qu’il n’y aura que des affrontements ponctuels», a déclaré M. Kahalani, en affirmant que les ordres de fermeture des bureaux palestiniens pourraient être prêts la semaine prochaine. En septembre 1996, la décision de M. Netanyahu de percer un nouvel accès à un souterrain archéologique longeant l’Esplanade des Mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem, avait suscité des affrontements israélo-palestiniens qui avaient fait plus de 80 tués. Le gouvernement israélien considère que les activités de la Maison d’Orient sont contraires à la loi israélienne qui interdit toute activité diplomatique palestinienne sur le sol israélien. Israël estime en effet que Jérusalem-Est, conquise et annexée en juin 1967, fait partie de sa «capitale éternelle», ce qui n’est pas reconnu par la communauté internationale. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État qu’ils souhaitent proclamer.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été accusé vendredi d’aggraver la tension à Jérusalem à des fins électoralistes en s’en prenant à la Maison d’Orient, le quartier général palestinien dans la Ville sainte. À moins de quatre semaines des élections générales en Israël, le président Ezer Weizman est sorti de sa réserve pour conseiller M. Netanyahu de «se...