Actualités - CHRONOLOGIE
INDE - Une formation socialiste ne soutiendra aucune coalition gouvernementale L'éventualité de législatives anticipées se précise
le 24 avril 1999 à 00h00
L’Inde s’est enfoncée vendredi un peu plus dans la crise politique, le délai du parti du Congrès ayant expiré sans que Sonia Gandhi puisse obtenir le soutien qu’il espérait pour former un gouvernement remplaçant celui des nationalistes hindous. L’hypothèse de législatives anticipées semble être la seule issue à cette impasse. Au septième jour de crise, la plus vaste démocratie du monde était dans la plus totale incertitude quant à son prochain gouvernement, qui doit être le sixième depuis 1996. De nouvelles législatives anticipées, les troisièmes élections générales depuis 1996, étaient de plus en plus probables pour tenter de résoudre une instabilité chronique depuis plus de trois ans. Portant un coup majeur au parti de la «dynastie» Nehru-Gandhi qui tente de revenir au pouvoir, une formation socialiste, ne disposant que de 20 sièges sur les 545 à la Chambre mais dont le soutien était crucial, a annoncé qu’elle refusait d’appuyer un gouvernement Congrès. «Nous ne donnerons notre soutien à aucun parti pour la formation d’un gouvernement», a déclaré Mulayam Singh Yadav, président du parti Samajwadi, dans un communiqué. Battu par une seule voix sur 545 Le Congrès, qui n’a que 140 sièges et doit compter sur le soutien «de l’extérieur» de nombreux alliés pour gouverner, espérait pouvoir assurer vendredi au chef de l’État K.R. Narayanan qu’il avait les moyens de former un gouvernement de rechange à celui du Premier ministre Atal Behari Vajpayee, battu samedi 17 avril d’une voix lors d’un vote de confiance. Mme Gandhi, 52 ans, présidente du Congrès, avait affirmé mercredi au président Narayanan que son parti avait besoin de deux jours pour former un gouvernement minoritaire et s’était dit confiante de recueillir le soutien nécessaire par écrit. Le Parti indien du peuple (BJP, droite nationaliste) de M. Vajpayee — qui reste la principale force politique du pays avec 182 députés — a déjà présenté les preuves écrites qu’il dispose au total du soutien de 270 parlementaires. Il estime qu’il doit être rappelé au pouvoir au cas où le Congrès échouerait, mais il y a débat en Inde sur le caractère constitutionnel d’une telle éventualité. Le Parti socialiste a également refusé de soutenir les nationalistes hindous, son chef estimant que «tant le BJP que le Congrès sont responsables de la situation actuelle» et que les deux adversaires étaient l’un comme l’autre «fondamentalistes». Pour compliquer l’affaire, ce Parti socialiste a affirmé ne pas vouloir de nouvelles élections, indiquant ainsi qu’il pourrait se lancer dans des tractations pour une coalition différente. Selon les analystes, le Parti socialiste, au pouvoir en Uttar Pradesh (nord), l’État indien le plus peuplé et qui compte le plus de députés au Parlement fédéral, a refusé son soutien au Congrès parce qu’il craint de faire les frais d’un regain de ce parti dans cette région.
L’Inde s’est enfoncée vendredi un peu plus dans la crise politique, le délai du parti du Congrès ayant expiré sans que Sonia Gandhi puisse obtenir le soutien qu’il espérait pour former un gouvernement remplaçant celui des nationalistes hindous. L’hypothèse de législatives anticipées semble être la seule issue à cette impasse. Au septième jour de crise, la plus vaste...
Les plus commentés
Le CPL hors du gouvernement, mais pas de la vie politique ?
Trump s'engage à « acheter et posséder » la bande de Gaza
Affrontements à la frontière libano-syrienne : nouveau revers pour le Hezbollah ?