Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Tel-Aviv serait prêt à renouer le dialogue avec Damas là où il a été gelé

Israël est prêt à reprendre des négociations de paix avec la Syrie au point où elles avaient été gelées en février 1996, indique jeudi l’expert des affaires militaires du quotidien Haaretz. M. Zeev Schiff, qui fait cette révélation, s’interroge lui-même sur le sérieux de cette ouverture israélienne faite par l’intermédiaire d’un tiers dont l’identité n’a pas été précisée. Selon lui, les États-Unis ont été écartés de cette tentative de médiation, et les Syriens ont néanmoins demandé à Washington d’en apprécier l’importance, étant donné que des élections générales sont prévues en Israël le 17 mai. Le chef de la diplomatie israélienne Ariel Sharon a catégoriquement démenti cette information. «C’est totalement faux. Je dis et répète que nous invitons les Syriens à reprendre des pourparlers de paix sans conditions préalables», a-t-il déclaré aux journalistes. Un mois avant son élection en mai 1996, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait spectaculairement annoncé qu’il entérinait les accords d’Oslo avec les Palestiniens, mais avait ensuite conduit au gel du processus de paix. Jusqu’à présent, M. Netanyahu affirmait ne pas être lié par les promesses verbales de ses prédécesseurs travaillistes Shimon Peres et Yitzhak Rabin aux Syriens. Selon M. Schiff, «Israël veut à présent assumer les négociations passées (avec la Syrie) et montre un vague désir de prendre en considération les arrangements antérieurs s’il peut être prouvé qu’ils ont bien existé». Yitzhak Rabin, assassiné en novembre 1995, avait affirmé que «l’ampleur du retrait du Golan serait fonction de l’ampleur de la paix avec la Syrie». Selon des informations non confirmées officiellement, M. Peres aurait été d’accord pour un retrait jusqu’aux abords du Lac de Tibériade avant l’arrêt des pourparlers avec la Syrie. Damas affirme, de son côté, qu’Israël s’était engagé à se retirer jusqu’aux frontières du 4 juin 1967, à la veille de la guerre des Six jours. La publication de cette information a coïncidé avec l’arrivée jeudi en Israël du chef de la diplomatie russe Igor Ivanov, dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient. M. Sharon s’est rendu à trois reprises à Moscou en cinq mois, opérant un net resserrement des liens israélo-russes. Le ministre israélien de la Défense Moshé Arens a cependant assuré, dans une interview publiée jeudi par le Jerusalem Post, que ce rapprochement «ne menace pas la relation unique qu’Israël entretient avec les États-Unis». Les commentateurs à Jérusalem relèvent par ailleurs que le roi Abdallah II de Jordanie effectue actuellement une visite à Damas, alors que le président syrien Hafez el-Assad reprochait jusqu’à présent à Amman d’avoir signé un traité de paix séparé avec Israël. Il y a dix jours, le Haaretz avait fait état d’un projet de M. Sharon selon lequel l’État hébreu serait prêt à un retrait du Liban-Sud avant les élections du 17 mai et à négocier après le scrutin le sort du plateau syrien du Golan occupé depuis juin 1967. Selon ce projet, officiellement démenti à Jérusalem, M. Sharon a suggéré aux autorités russes qu’elles servent d’intermédiaires entre Israël et la Syrie. Dans un premier temps, les troupes israéliennes devraient procéder à un retrait du Liban au cours des quatre prochaines semaines, en échange d’un engagement syrien à empêcher le Hezbollah libanais d’attaquer la Galilée. Après le scrutin et en cas de sa réélection, M. Netanyahu négocierait avec Damas un accord de paix fixant le sort du Golan. Le chef de l’opposition travailliste Ehud Barak, principal rival de M. Netanyahu, a assuré qu’il procèdera à un retrait du Liban dans un délai d’un an s’il accède au pouvoir.
Israël est prêt à reprendre des négociations de paix avec la Syrie au point où elles avaient été gelées en février 1996, indique jeudi l’expert des affaires militaires du quotidien Haaretz. M. Zeev Schiff, qui fait cette révélation, s’interroge lui-même sur le sérieux de cette ouverture israélienne faite par l’intermédiaire d’un tiers dont l’identité n’a pas été...