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Actualités - CHRONOLOGIE

JO - Corruption Les comités olympiques européens veulent limiter l'influence américaine

Les comités olympiques européens ont décidé d’agir pour contenir l’influence des États-Unis dans la conduite des affaires olympiques et de ne pas laisser le champ libre à l’offensive nord-américaine dans la guerre de succession de l’Espagnol Juan Antonio Samaranch à la présidence du Comité international olympique en 2001. «Dans toutes les récentes affaires qui ont secoué le CIO, on a trop entendu les États-Unis et trop peu l’Europe. Nous avons donc décidé de faire entendre notre voix», a déclaré l’Italien Mario Pescante, secrétaire général des Comités nationaux olympiques européens, au lendemain de la réunion plénière à Murcie (Espagne) de l’exécutif des COE. Les CNO d’Europe ont décidé de lancer leur propre programme paneuropéen de marketing pour tenter de faire un premier contrepoids aux arguments des Américains qui justifient leurs multiples interventions en raison des quelque 80 % qu’ils représentent dans la totalité des recettes générées par les Jeux olympiques. Huit des onze principaux partenaires économiques du CIO sont des firmes américaines. Avec l’apport de la chaîne de télévision NBC, près des quatre cinquièmes des 3,5 milliards de dollars de revenus sur l’Olympiade 1997-2000 (Nagano et Sydney) proviennent des États-Unis. «Pour qu’on nous écoute mieux, il faut que notre poids économique soit plus important, d’où cette idée de programme de marketing paneuropéen qui pourrait même s’ouvrir à de grandes firmes asiatiques», a précisé Mario Pescante. Ambitions personnelles À la suite du scandale à la corruption autour de la campagne de Salt Lake City pour les JO d’hiver de 2002, les États-Unis, par l’intermédiaire du Congrès et des sponsors, font «une pression à la limite du tolérable» pour s’assurer la main haute sur la conduite des affaires olympiques. Une campagne à Washington vise à revoir à la baisse les exonérations fiscales dont bénéficient les recettes provenant des contrats américains en faveur du mouvement olympique. «Tout cela n’a finalement rien à voir avec l’éthique. C’est la raison économico-politique qui guide toute cette campagne au service des ambitions nord-américaines personnifiées par Bill Hybl, président de l’USOC et de deux des vice-présidents du CIO, l’Américaine Anita DeFrantz et le Canadien Dick Pound», ont convenu en substance les membres de l’exécutif des CNOE. Les comités olympiques européens, dans leur résolution publiée à Murcie, insistent sur le soutien qu’ils apportent aux réformes en profondeur du CIO et soulignent la prise en compte déja substantielle du poids économique des États-Unis en faveur des sportifs américains. Selon les pourcentages de partage en vigueur, l’USOC (comité olympique des États-Unis) bénéficie d’un régime spécial et reçoit à lui seul autant que le CIO et autant que l’ensemble des autres 199 comités nationaux olympiques, soit environ 10 % des recettes américaines de télévision et environ 20 % des autres recettes commerciales. Jeux de Sydney : lutte contre le dopage L’agence australienne de lutte contre le dopage (Asda), qui avait annoncé des contrôles antidopage inopinés sur des athlètes étrangers s’entraînant en Australie jusqu’aux Jeux de Sydney comme leurs homologues australiens, a vu son pouvoir accru afin de mieux lutter contre le dopage dans le sport. Des changements aux statuts de l’Asda, annoncés jeudi à Adelaïde, vont désormais lui permettre de notifier les contrôles positifs (des athlètes étrangers) directement aux fédérations australiennes concernées, qui peuvent alors prendre des sanctions sans attendre les décisions des fédérations internationales intéressées. Jusqu’ici, l’Asda ne pouvait transmettre ses résultats qu’aux organismes internationaux et, s’ils décidaient de classer l’affaire, le sportif étranger contrôlé positif pouvait continuer à s’entraîner en Australie. L’Asda s’est aussi dotée d’un comité indépendant d’experts (Asdmac), incluant des spécialistes de la médecine du sport et de la pharmacologie, qui conseillera l’agence au sujet de cas complexes. Le comité sera notamment chargé d’évaluer la légitimité de l’utilisation de substances interdites dans le cadre d’un traitement médical avant que le nom d’un athlète ne soit transmis à la fédération australienne concernée.
Les comités olympiques européens ont décidé d’agir pour contenir l’influence des États-Unis dans la conduite des affaires olympiques et de ne pas laisser le champ libre à l’offensive nord-américaine dans la guerre de succession de l’Espagnol Juan Antonio Samaranch à la présidence du Comité international olympique en 2001. «Dans toutes les récentes affaires qui ont secoué le...