Actualités - CHRONOLOGIE
Télécommunications - La plus grosse fusion de l'histoire a été officialisée hier Telecom Italia et Deutsche Telekom scellent leur alliance
le 23 avril 1999 à 00h00
Deutsche Telekom et Telecom Italia ont officiellement annoncé jeudi leur fusion pour l’équivalent de 81,4 milliards de dollars, donnant naissance à un géant des télécommunications qui, selon les deux partenaires, accroîtra la valeur pour l’actionnaire et aura des ambitions à l’échelle mondiale. Issu de la plus grosse fusion de l’histoire, le groupe, encore sans nom, deviendra le premier opérateur mondial en termes de capitalisation boursière et de nombre de lignes fixes. Il se hissera au deuxième rang derrière le japonais NTT pour le chiffre d’affaires. La nouvelle entité affichera 72 millions de lignes d’accès, 33 millions d’abonnés à la téléphonie mobile, un cinquième des internautes européens et des activités atteignant le quart de la population du Vieux Continent, a souligné Franco Bernabé, administrateur délégué de Telecom Italia, lors d’une conférence de presse à Londres. « La taille n’est pas tout » Les deux ex-monopoles visent à réaliser des synergies avant impôt de 600 millions d’euros ($635,3 millions) d’ici 2000, les synergies d’investissement de 300 millions d’euros d’ici fin 2001, et des économies de cash-flow de plus d’un milliard d’euros d’ici fin 2003, a ajouté Franco Bernabé. «La taille n’est pas tout. Nous baisserons nos coûts et finalement améliorerons nos marges, a-t-il poursuivi. Je m’engage à faire tout le possible pour créer de la valeur pour l’actionnaire». Les deux groupes sont déjà engagés dans des programmes de réductions d’effectifs. Bernabé a précisé qu’il n’écartait pas une rationalisation à la suite de la fusion, mais a dit espérer qu’elle aurait une incidence positive sur l’emploi. Les groupes comptent avoir bouclé leur accord au quatrième trimestre à la suite d’assemblées générales prévues avant le 30 juin. Ils devront obtenir l’approbation des actionnaires des deux groupes et des autorités de tutelle de l’Union européenne (UE) et des États-Unis. Si elle se concrétise, la fusion fera échec au raid de 65 milliards de dollars lancé par Olivetti sur Telecom Italia. Olivetti propose 11,50 euros pour chaque action Telecom Italia, tandis que l’offre de Deutsche Telekom la valorise à plus de 12 euros. Le récent repli du cours de Deutsche Telekom en Bourse a néanmoins réduit l’écart entre les cours. Deutsche Telekom cédait 0,26 euros à 35,82 en début d’après-midi en Bourse de Francfort, près d’un plus bas depuis deux mois et après un recul d’environ 8 % depuis que l’alliance a commencé à prendre forme vendredi dernier. Telecom Italia gagnait de son côté cinq centimes à 9,96 euros à Milan. Deutsche Telekom détiendra 56 % du capital du nouveau groupe et Telecom Italia les 44 % restants. L’accord a toutefois été présenté comme une fusion entre égaux. Bernabe et Ron Sommer, directeur général de Deutsche Telekom, se succèderont chaque année dans le fauteuil du directeur général. Le conseil de surveillance du groupe, qui comptera 20 membres, aura une représentation allemande et italienne égale. «Nous voulons créer une seule culture – non pas allemande ou italienne», a affirmé Sommer. En Europe, les alliances du groupe sont dans la balance. Deutsche Telekom pourrait devoir renoncer à ses participations croisées de 2 % dans France Télécom pour obtenir le feu vert des autorités de tutelle à la fusion.
Deutsche Telekom et Telecom Italia ont officiellement annoncé jeudi leur fusion pour l’équivalent de 81,4 milliards de dollars, donnant naissance à un géant des télécommunications qui, selon les deux partenaires, accroîtra la valeur pour l’actionnaire et aura des ambitions à l’échelle mondiale. Issu de la plus grosse fusion de l’histoire, le groupe, encore sans nom, deviendra le...
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