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Actualités - CHRONOLOGIE

Echanges Hollande/Moyen Orient Neil Vander Linden, pour un festival du film arabe à Amsterdam (photo)

Beyrouth retrouve, lentement mais sûrement, sa place de centre culturel du monde arabe. La capitale ne se contente plus de gober tout ce qui vient de l’étranger. Elle «exporte» de plus en plus souvent ses artistes et leurs œuvres. Des organisateurs européens s’y intéressent et le dernier en date, Neil Vander Linden (Pays-Bas), secrétaire du «comité de décision du conseil de la culture» pour la musique et le soutien aux minorités ethniques (sorte d’instance supérieure dont dépend la politique culturelle) est à Beyrouth pour la quatrième fois. «Plusieurs projets sont en chantier, indique Neil Vander Linden. Ils concernent les pays du Moyen-Orient, en général». Intéressé d’abord par la musique et le théâtre, M. Vander Linden a étendu sa prospection à d’autres formes d’art. Quand il vient à Beyrouth, pour la première fois en décembre 1997, il assiste «à un festival de films au Madina, des projets de diplôme des trois instituts libanais, l’Iesav, l’Alba et la LAU», se souvient-il. «J’ai vu de très bonnes choses. Des films très forts». Il en évoque surtout un qui l’a marqué, «la vidéo de Marc Hadifé. Il présentait de manière saisissante les contrastes de la société libanaise : la dualité culturelle ; les disparités sociales ; le problème communautaire. Avec des images très travaillées». Naît donc l’idée d’une manifestation qui présenterait au public néerlandais ces productions estudiantines. «Il y a beaucoup de fausses idées reçues eu Europe sur cette région», constate-t-il. Neil Vander Linden pense donc à un festival du film arabe avec échange à la clé. Il a une idée précise de l’endroit qui abritera cette manifestation et des modalités d’organisation. «Les nouveaux bâtiments de l’Académie hollandaise d’audiovisuel à Amsterdam, qui seront inaugurés à la fin de l’année, pourront être le cadre idéal», indique-t-il. «Nous sélectionnerons deux à trois films par institut et inviterons les réalisateurs». Parallèlement, il souhaite organiser un festival du même genre pour présenter au public et aux universités arabes de jeunes réalisateurs hollandais. Outre le Liban, donc, l’Égypte et l’Irak seront présents au Festival d’Amsterdam, ainsi que les Territoires autonomes palestiniens de Cisjordanie. «Les autres pays n’ont pas d’institut d’audiovisuel», affirme M. Vander Linden. Sur le fond, Neil Vander Linden dit avoir été «très impressionné» par la vingtaine de films de jeunes qu’il a visionnés. «Je ne peux concevoir ce qu’ils ont vécu. Mais je constate que cette dichotomie de la société, cette schizophrénie les pousse à produire des images très fortes. Tous ces jeunes ont à la fois beaucoup de choses à dire et ils sont encore à la recherche de leur langage, de leur propre image». Côté technique, il dit être en train de «travailler sur la possibilité de faire des “workshops” avec les universités d’ici». Des ateliers de travail non pas sur vidéo mais en 35 mm. «En Hollande, la plupart des documentaires et des courts-métrages sont tournés en format cinéma. Cela est certes plus coûteux, mais donne des résultats de meilleure qualité».
Beyrouth retrouve, lentement mais sûrement, sa place de centre culturel du monde arabe. La capitale ne se contente plus de gober tout ce qui vient de l’étranger. Elle «exporte» de plus en plus souvent ses artistes et leurs œuvres. Des organisateurs européens s’y intéressent et le dernier en date, Neil Vander Linden (Pays-Bas), secrétaire du «comité de décision du conseil de la...