Actualités - CHRONOLOGIE
Océanographie - 6000 poissons de 360 espèces Les 100 ans du Musée de Monaco
Par KHOURY Emile, le 22 avril 1999 à 00h00
Le prince Rainier III et la famille princière célèbrent dimanche le centenaire de la pose de la première pierre du Musée océanographique de Monaco par leur ancêtre Albert 1er (1848-1922), pionnier de l’océanographie, qui l’avait conçu pour abriter les collections accumulées au cours de ses campagnes. En 1910, pour l’inauguration officielle, le souverain exaltait dans son discours «la terre monégasque qui a fait surgir un temple fier et inviolable dédié à la divinité nouvelle (la “Science de la mer” NDLR) qui règne sur les intelligences (...) pour le livrer aux serviteurs de la vérité scientifique». L’édifice, bâti sur le Rocher au ras de la falaise qui plonge dans la mer, se développe sur 100 mètres de longueur et domine la Méditerranée de 85m. Plusieurs salles trouvent place dans les cinq étages du musée, consacrées aux campagnes d’Albert 1er sur ses bateaux successifs, notamment le «Princesse Alice», à l’art de la nacre, ou à une collection d’histoire naturelle de plusieurs centaines de milliers de spécimens animaux et végétaux. Il compte également une salle de conférences d’époque. L’«Aquarium» Le «bijou» du Musée est l’Aquarium, l’un des plus connus du monde, qui s’enorgueillit de présenter dans 90 bassins — dont le plus grand a une capacité de 48 000 litres — 6 000 poissons de 360 espèces prélevés dans toutes les mers du globe, mais aussi des écosystèmes et des plantes sous-marines rares. Ses habitants dévorent chaque année plus d’une tonne et demie de sardines, merlans ou maquereaux frais, 1,2 tonne de moules, une tonne de crabes ou crevettes, 750 kilos de fruits de mer, calmars, krill, ou vers de vase et... 200 kilos de salades, épinards et haricots verts. Répondant à sa vocation première, l’aquarium, géré par monitoring, est aussi un outil de recherches et d’observation où se reproduisent des centaines de piranhas ou seiches et accueille une «ferme à corail». Le Pr François Doumenge a succédé voici onze ans au commandant Jacques-Yves Cousteau qui dirigeait l’établissement depuis 1957. Il présentera dimanche ses projets pour le XXIe siècle, en particulier une extension sous-marine permettant aux visiteurs d’admirer et de découvrir le milieu marin méditerranéen. À ce jour, le musée, où travaille une centaine d’employés, a reçu plus de 38 millions de visiteurs. Émanation de l’Institut océanographique, il abrite aussi l’Observatoire océanologique européen (OOE) et est doté d’une des toutes premières bibliothèques océanographiques du monde, forte de 25 000 ouvrages. Ses seules ressources proviennent des redevances payées par le public (entrées, boutique, restaurant) qui peut le visiter tous les jours de l’année sauf un : à la date du fameux Grand Prix de Formule 1. Il ne reçoit pas d’autre financement ni de subvention, à l’exception de celle accordée par le gouvernement monégasque pour ses publications scientifiques.
Le prince Rainier III et la famille princière célèbrent dimanche le centenaire de la pose de la première pierre du Musée océanographique de Monaco par leur ancêtre Albert 1er (1848-1922), pionnier de l’océanographie, qui l’avait conçu pour abriter les collections accumulées au cours de ses campagnes. En 1910, pour l’inauguration officielle, le souverain exaltait dans son discours...
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