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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - Les entretiens Assad-Abdallah II ouvrent une nouvelle page dans les relations syro-jordaniennes Soutien total de Amman à la position de Damas (photo)

Le roi Abdallah II de Jordanie a effectué mercredi une visite en Syrie qui devrait marquer, selon Damas, un tournant dans les relations entre les deux pays, en froid depuis plusieurs années. Le président syrien Hafez el-Assad a accueilli à l’aéroport son hôte jordanien qui a accédé au trône en février. Les deux hommes ont ensuite eu trois entretiens dont un en tête à tête. Selon le porte-parole de la présidence syrienne M. Gébrane Kourié, les discussions ont eu lieu «dans un climat positif» et ont porté sur les «meilleurs moyens pour établir une solidarité arabe». Le président syrien et le souverain hachémite ont aussi discuté «des relations bilatérales et ont décidé de remédier aux questions essentielles avec un esprit fraternel et de coopération». Les deux hommes, qui ont passé en revue la situation dans le monde arabe, régionale et internationale et ont «décidé de poursuivre les contacts», selon M. Kourié. Cette visite «aura des répercussions sur la position arabe en vue de faire face au danger et aux défis actuels, notamment la politique arrogante du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu», a écrit le quotidien as-Saoura qui reflète le point de vue officiel syrien. Côté jordanien, on a indiqué, de source diplomatique, que les résultats de la visite du souverain jordanien, seront «positifs, car les intentions sont bonnes». La même source a fait état d’«une position jordanienne soutenant totalement celle de la Syrie» dans les négociations de paix avec Israël. «Nous appuyons totalement la Syrie dans sa revendication de reprendre les pourparlers (avec Israël) au point où ils s’étaient arrêtés en février 1996», a-t-on ajouté. Projet de barrage commun Un premier dégel avait eu lieu quand, créant la surprise, le président syrien avait assisté aux funérailles du roi Hussein le 8 février dernier. Son fils Bachar s’était rendu ensuite lui aussi à Amman pour présenter ses condoléances au nouveau roi. Les relations syro-jordaniennes s’étaient détériorées après que le roi Hussein de Jordanie eut signé un traité de paix avec Israël en 1994, sans attendre la conclusion d’un accord de paix syro-israélien. Damas reprochait aussi à Amman d’avoir assisté en tant qu’observateur à des manœuvres militaires conjointes israélo-turques en Méditerranée en janvier 1998. Le roi Abdallah est venu accompagné d’une importante délégation composée notamment du Premier ministre Abdel Raouf Rawabdeh, du chef du Cabinet royal Abdel Karim Kabariti, des ministres des Affaires étrangères Abel Ilah Khatib, de l’Information Nasser Laouzi, de l’Intérieur Nayef Qadi, de l’Eau Kamel Mahadine et du Commerce, de l’Industrie et de l’approvisionnement Mohammed Asfour. De source diplomatique jordanienne, on a indiqué que les deux parties devaient discuter notamment du «financement» d’un projet d’un barrage commun baptisé al-Wehdah (l’union) que les deux pays projettent de construire, sur le fleuve Yarmouk. Le coût du barrage s’élève à 420 millions de dollars. Une réactivation du comité syro-jordanien présidé par les Premiers ministres des deux pays est également à l’ordre du jour, selon cette même source. La délégation syrienne est composée notamment des deux vice-présidents Abdel-Halim Khaddam et Zouheir Macharka, du Premiers ministre Mahmoud al-Zohbi et des ministres des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, de l’Intérieur Mohammad Harba, de l’Information Mohammad Salmane, de l’irrigation Abdel Rahman Madani. Une réunion entre les Premiers ministres des deux pays devait avoir lieu en début de soirée. Le souverain jordanien doit quitter Damas jeudi.
Le roi Abdallah II de Jordanie a effectué mercredi une visite en Syrie qui devrait marquer, selon Damas, un tournant dans les relations entre les deux pays, en froid depuis plusieurs années. Le président syrien Hafez el-Assad a accueilli à l’aéroport son hôte jordanien qui a accédé au trône en février. Les deux hommes ont ensuite eu trois entretiens dont un en tête à tête. Selon le...