Actualités - CHRONOLOGIE
Inde - Sonia Gandhi : un gouvernement d'ici à deux jours Le Congrès sous pression
le 22 avril 1999 à 00h00
Sonia Gandhi, chef de file de l’opposition indienne, a assuré hier que son parti du Congrès mettrait fin dans les deux jours, avec un gouvernement minoritaire, à la crise politique que vit l’Inde depuis la chute des nationalistes hindous. «Le président nous a demandé d’explorer la possibilité de former un gouvernement», a déclaré Mme Gandhi, 52 ans, présidente du Congrès, après avoir été la première convoquée par le chef de l’État K.R. Narayanan pour tenter de résoudre la crise. «D’ici à deux jours, nous apporterons les lettres de soutien» parlementaire à un gouvernement Congrès, a-t-elle affirmé, confiante de pouvoir faire revenir au pouvoir le parti de la «dynastie» Nehru-Gandhi dont elle est devenue l’héritière. Après la démission du Premier ministre Atal Behari Vajpayee le 17 avril suite à une défaite à une voix près lors d’un vote de confiance, il appartient au Congrès, en tant que deuxième force politique du pays, de tenter de former un gouvernement de rechange, le sixième depuis 1996. Dans l’opposition depuis 1996 après avoir dirigé l’Inde pendant plus de 40 ans depuis l’indépendance en 1947, le Congrès n’a cependant que 140 sièges sur les 545 à la Chambre – contre 182 aux nationalistes hindous – et a besoin de nombreux alliés pour gouverner. Il éprouvait toujours hier des difficultés à se concilier certains partis. Soucieux de ne pas proroger l’instabilité, le chef de l’État a exigé que le Congrès lui prouve, avec des lettres signées de ses alliés, qu’il aura la majorité nécessaire. «Nous le ferons dès que possible», a dit Mme Gandhi, affirmant avoir le soutien de 272 députés sur les 545 à la Chambre – la moitié, compte non tenu du président de l’Assemblée – et que d’autres les rejoindraient. Elle a souligné que le Congrès avait l’intention de former un gouvernement minoritaire, soutenu «de l’extérieur» par d’autres partis, et non une coalition multipartite comme celle des nationalistes hindous qui s’est fracturée la semaine dernière. Elle a éludé la question de savoir si elle-même prendrait la tête de ce gouvernement, mais le Congrès avait cependant indiqué mardi que Mme Gandhi, serait son candidat au poste de chef du gouvernement. Les nationalistes hindous ont ridiculisé les prétentions de Mme Gandhi au soutien de 272 députés. «C’est un mensonge éhonté», a affirmé le vice-président du Parti indien du peuple (BJP), K.L. Sharma. «Il n’y a aucune chance pour un gouvernement de remplacement». Le BJP, qui affirme avoir le soutien au total de 269 députés, n’a pas perdu espoir d’être rappelé au pouvoir et devait être aussi reçu par le chef de l’État, qui devait continuer ses consultations jeudi. S’il n’a pas l’assurance d’un gouvernement stable, M. Narayanan pourrait décider de convoquer de nouvelles législatives, avant l’échéance de 2003, qui seraient les troisièmes élections générales depuis 1996. Au cinquième jour de la crise, les esprits se sont échauffés au Parlement, qui a dû renoncer à approuver le budget 1999-2000, dont l’adoption est pourtant jugée urgente par tous.
Sonia Gandhi, chef de file de l’opposition indienne, a assuré hier que son parti du Congrès mettrait fin dans les deux jours, avec un gouvernement minoritaire, à la crise politique que vit l’Inde depuis la chute des nationalistes hindous. «Le président nous a demandé d’explorer la possibilité de former un gouvernement», a déclaré Mme Gandhi, 52 ans, présidente du Congrès, après...
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