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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Iran - Le régime se félicite des propos conciliants de Clinton Téhéran ne se contente pas du sourire diplomatique US

Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a salué hier les récents propos conciliants du président américain Bill Clinton envers l’Iran, tout en affirmant que Téhéran ne se contenterait pas d’un «simple sourire diplomatique». «Les remarques de M. Clinton montrent l’admission du fait que les États-Unis ont établi des relations injustes avec l’Iran pendant des décennies», a déclaré M. Kharazi sur la chaîne de télévision iranienne vers l’étranger, Jaame-Jam. Toutefois, «ces propos ne seront considérés que comme un simple sourire diplomatique s’il n’y a pas de changement de comportement» de la part de Washington, a-t-il ajouté, selon le texte de son intervention diffusé par le ministère des Affaires étrangères. Bill Clinton, qui s’exprimait la semaine dernière au cours d’une conférence aux États-Unis, a estimé «important de reconnaître que l’Iran, en raison de son énorme importance géostratégique au cours des temps, a été victime de nombreux abus de la part de plusieurs nations occidentales». «Je pense qu’il est parfois important de dire aux gens: vous avez le droit d’être en colère pour quelque chose que mon pays, ma culture, ou d’autres qui sont généralement alliés aux États-Unis aujourd’hui, vous ont fait il y a 50, 60, 100 ou 150 ans», a poursuivi le président américain. «Nous devons trouver un moyen de parvenir à un dialogue», avait-il ajouté. Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé, en réponse à ces propos, que «nous devons bien sûr attendre» car «la confession par quelqu’un de ses mauvaises actions, si elle est faite honnêtement, constitue quelque chose de bon qui demande du courage, mais qui doit être suivi par un comportement adéquat». Le ministre iranien a notamment demandé la fin du soutien des États-Unis aux Moudjahidine du Peuple, principal mouvement d’opposition armée au régime iranien, qui ont revendiqué l’assassinat, le 10 avril, du général Ali Sayad Chirazi, un des plus hauts responsables de l’armée iranienne. «D’un côté, les États-Unis publient une liste d’organisations terroristes», sur laquelle figurent les Moudjahidine, «et de l’autre ces mêmes groupes terroristes et leurs avocats sont autorisés à agir librement, sous diverses couvertures aux États-Unis, contre la République islamique d’Iran», a-t-il dit. M. Kharazi a qualifié cette situation «d’inacceptable», ajoutant que «les États-Unis doivent poursuivre de tels groupes terroristes et éviter d’accuser l’Iran de soutenir le terrorisme», a-t-il ajouté. Les déclarations de M. Clinton suscitent un vif débat depuis plusieurs jours en Iran parmi la classe politique et la presse.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a salué hier les récents propos conciliants du président américain Bill Clinton envers l’Iran, tout en affirmant que Téhéran ne se contenterait pas d’un «simple sourire diplomatique». «Les remarques de M. Clinton montrent l’admission du fait que les États-Unis ont établi des relations injustes avec l’Iran pendant des...