Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES
Environnement - Session d'experts à l'Escwa Rareté et pollution de l'eau au Moyen-Orient (photos)
Par KHODR Patricia, le 22 avril 1999 à 00h00
La division de l’énergie, des ressources naturelles et de l’environnement à l’Escwa (Commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest) organise depuis mardi une session sur le thème de «l’actualisation des estimations des avoirs en eau dans la région». La session qui se tient place Riyad el-Solh regroupe des experts régionaux appartenant aux pays membres de l’Escwa, aux agences onusiennes et aux organisations régionales. Les données relatives aux ressources hydrauliques dans le monde arabe, la pénurie et la pollution de l’eau figurent parmi les problèmes les plus importants de la zone. M. Mohammed Abdelrazzak, responsable de la branche économique de la division de l’énergie, des ressources naturelles et de l’environnement à l’Escwa, qui a présenté une étude relative aux estimations des avoirs en eau, a indiqué à L’Orient-Le Jour que «les bases de données forment un facteur très important dans la gestion des ressources hydrauliques». Les pays de la région réalisent beaucoup de projets de développement pour faire face à la pénurie, mais ils ne pensent pas à mettre en place un programme général pour traiter le dossier de l’eau sous tous ses aspects. «Les efforts doivent être déployés au niveau administratif», note le responsable en soulignant «la nécessité d’assurer un suivi des projets, qui devraient faire partie d’une stratégie nationale de la gestion des ressources hydrauliques». Certains pays arabes ont mis en place des plans de gestion. «L’important c’est de respecter ces stratégies. La législation ne suffit pas; il faut qu’elle soit mise en pratique», indique M. Abdelrazzak. Jusqu’à présent, les pays de la zone Escwa perdent beaucoup de leurs ressources hydrauliques en raison d’une consommation excessive dans les secteurs agricole et domestique. «Les pays du Golfe consomment le double des pays européens en eau potable», note-t-il. Le responsable de la branche économique déclare également que «la pollution des ressources hydrauliques est l’un des plus importants problèmes de la région». Cette pollution est due essentiellement aux usines et aux cultures, notamment avec l’utilisation de pesticides nitratés. Une réglementation relative au recours à certains produits doit être mise en place. Reste aussi à sensibiliser la population aux problèmes de pollution. M. Samir Maksoud, directeur de la commission nationale pour l’hydrologie, relevant du Conseil national de la recherche scientifique (Cnrs), a pour sa part présenté une étude sur «le rôle du monitoring des avoirs en eau». C’est cette surveillance qui permet de prévoir les problèmes et de mettre en place une stratégie efficace. «Le département du monitoring du ministère des Ressources hydrauliques et électriques devrait, dans ce cadre, être réactivé», a-t-il dit. La commission nationale pour l’hydrologie «Il est nécessaire par exemple, a-t-il indiqué à L’Orient-Le Jour, d’effectuer des études fiables relatives à l’eau souterraine». Et de poursuivre : «On sait que cette eau est pompée, mais on ignore dans quelle région cette pratique est intensive», a-t-il dit. «L’on ne sait pas également dans quelles proportions la nappe phréatique est touchée par la pollution», souligne-t-il, ajoutant : «il faut que le gouvernement accorde plus d’importance au dossier de l’eau». Présentant l’organisme qu’il préside, M. Maksoud indique que «la commission nationale pour l’hydrologie a vu le jour, il y a deux ans, pour participer au programme hydrologique de l’Unesco». La commission devrait jouer un rôle de conseiller, en mettant en place des bases de données et en effectuant des études. «Cependant, jusqu’à présent, peu de choses ont été réalisées», déclare-t-il. «Nous nous heurtons à plusieurs problèmes, dit-il, notamment le manque des ressources humaines sur le plan du travail de terrain». «L’Unesco s’intéresse au dossier de l’eau depuis 1965», note M. Abdin Salih, spécialiste des programmes de l’hydrologie et de l’environnement auprès du bureau de l’Unesco au Caire. Après avoir initié une décennie de l’eau (1965-1974), l’Unesco s’est engagé à réaliser des programmes réguliers relatifs aux ressources hydrauliques. Ces programmes mondiaux, échelonnés sur six ans, traitent des thèmes spécifiques. «Actuellement, ce sont les dossiers relatifs à la gestion des ressources en eau dans les régions arides et semi-arides et la protection de la nappe phréatique qui sont en cours d’étude», indique le spécialiste. «Le travail de l’Unesco consiste essentiellement à établir dans chaque pays des réseaux de recherche, souligne-t-il. Il faut que les pays de la région établissent des banques de données pour pouvoir affronter les problèmes et gérer leurs ressources convenablement». La prochaine réunion d’experts hydrauliques de l’Unesco se tiendra à Beyrouth du 27 septembre au 1er octobre 1999.
La division de l’énergie, des ressources naturelles et de l’environnement à l’Escwa (Commission économique et sociale pour l’Asie de l’Ouest) organise depuis mardi une session sur le thème de «l’actualisation des estimations des avoirs en eau dans la région». La session qui se tient place Riyad el-Solh regroupe des experts régionaux appartenant aux pays membres de l’Escwa,...
Les plus commentés
Qui sont les ministres du gouvernement de Nawaf Salam ?
La famille d’un Libanais juif, enlevé en 1984, en appelle à Israël pour connaître son sort
Nawaf Salam fait le pari de la troisième voie