Actualités - CHRONOLOGIE
Biologie - L'équivalent d'une baleine bleue Bactéries géantes au large de la Namibie
le 21 avril 1999 à 00h00
Des chercheurs allemands, espagnols et américains ont découvert au large de la Namibie une nouvelle variété de bactéries géantes, près de cent fois plus grosses que les plus grands spécimens découverts à ce jour, rapporte la revue Science. La taille de ces organismes vivants composés d’une seule cellule oscille généralement entre 0,1 et 0,3 millimètre mais peut atteindre jusqu’à trois quarts de millimètres de diamètre pour les plus grands exemplaires, ce qui les rend parfaitement visibles à l’œil nu. Les chercheurs de l’institut Max Planck, de Brême (Allemagne), de l’université de Barcelone (Espagne) et de l’Institut océanographique de Woods Hole (Maine) ont baptisée le plus gros membre de la famille des bactéries «Thiomargarita namibiensis», qui signifie littéralement «perle sulfureuse de Namibie». Ils en ont découvert les premiers exemplaires en avril 1997, alors qu’ils sondaient des dépôts sédimentaires dans l’océan Atlantique, au large des côtes de la Namibie, à l’occasion d’une campagne de recherche menée à bord du navire scientifique russe «Petr Kottsov». «Ces bactéries étaient si grandes que mes collègues ont d’abord refusé de me croire», a raconté la biologiste Heide Schulz, de l’institut Max Planck. «Mais je travaille maintenant depuis pas mal de temps sur les bactéries exotiques et j’ai tout de suite vu que (ces organismes) étaient des bactéries qui se nourrissent de soufre», a-t-elle ajouté. Soufre et azote À titre de comparaison, les chercheurs ont indiqué que si leur nouvelle «Thiomargarita» était transposée au règne animal elle serait une baleine bleue, alors que la bactérie classique serait à peine plus grosse qu’un bébé-souris… Exceptionnels par leur taille, les petits organismes dénichés au large des côtes africaines sont également exotiques par leur mode de vie. Ils se prélassent dans un environnement de sédiments riches en sulfure d’hydrogène, toxiques pour la plupart des animaux. Comme d’autres variétés de bactéries découvertes dans le Pacifique, au large de l’Amérique du Sud, les «Thiomargarita» se «nourrissent» de ce soufre en l’oxydant grâce à des réserves de nitrates qu’elles tirent de l’eau de mer et qu’elles stockent régulièrement avant de se réfugier dans leurs sédiments pour les consommer. Jusqu’à la découverte récente des cousins sud-américains de la «perle de Namibie», les scientifiques pensaient que les bactéries ne pouvaient pas fonctionner en mélangeant soufre et substances azotées. L’architecture de cette nouvelle bactérie «rapproche les cycles du soufre et de l’azote à un point que nous avions peut-être sous-estimé», a commenté Heide Schulz.
Des chercheurs allemands, espagnols et américains ont découvert au large de la Namibie une nouvelle variété de bactéries géantes, près de cent fois plus grosses que les plus grands spécimens découverts à ce jour, rapporte la revue Science. La taille de ces organismes vivants composés d’une seule cellule oscille généralement entre 0,1 et 0,3 millimètre mais peut atteindre...
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