Actualités - CHRONOLOGIE
Irak - Moscou se prononce pour la levée des sanctions Bagdad déterminé à riposter aux avions américains et britanniques
le 21 avril 1999 à 00h00
Le commandant des forces aériennes irakiennes a mis mardi en garde les pilotes américains et britanniques contre la poursuite du bombardement de l’Irak et s’est déclaré déterminé à «abattre davantage d’avions» alliés. «Nous leur ferons la surprise de leur abattre davantage d’avions et ils ne doivent surtout pas croire que leurs appareils perfectionnés seront à l’abri (de la DCA) de l’extrême nord jusqu’à l’extrême sud du pays», a déclaré le général Khaldoun Khattab Bakr, cité par le quotidien irakien Al-Joumhouriya. «La technologie moderne n’entravera pas la détermination des fils de Saddam Hussein (le président irakien) à pourchasser et à tirer sur les pilotes (américains et britanniques) pour leur donner une bonne leçon», a ajouté le responsable militaire. Cette mise en garde intervient alors que les accrochages et les incidents se sont multipliés dans les zones d’exclusion aérienne surveillées par l’aviation alliée dans le nord et le sud de l’Irak, depuis les bombardements menés à la mi-décembre par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Début avril, un responsable du parti Baas, au pouvoir en Irak, Abdel Ghani Abdel Ghafour, a affirmé que son pays «a réussi à atteindre de nombreux avions agresseurs» américains et britanniques. «Nous sommes déterminés à faire face à l’agression américano-britannique stupide», a poursuivi le général Bakr, en soulignant que «plus ils pénètrent dans notre espace aérien, plus nous sommes déterminés à les pourchasser». «Ils (les États-Unis et la Grande-Bretagne) prétendent que nous n’avons pas le droit de survoler les zones d’exclusion aérienne, mais il s’agit d’une question de souveraineté que nous ne pouvons jamais ignorer», a affirmé le commandant irakien. L’Irak ne reconnaît pas les zones d’exclusion, décrétées dans le nord et le sud en 1991 et 1992 respectivement, et qui visent, selon les Alliés occidentaux, à protéger les populations kurde et chiite. Le commandant irakien a enfin accusé une nouvelle fois l’Arabie séoudite et le Koweït d’accorder des facilités à l’aviation alliée. «L’armée de l’air irakienne suit tout cela et peut repérer ces avions», qui décollent des bases séoudiennes et koweïtiennes pour bombarder l’Irak. Washington et Londres disposent d’avions de combat sur des bases en Arabie séoudite et au Koweït, qui participent à la surveillance permanente de la zone d’exclusion aérienne sud. Par ailleurs, l’ambassadeur de Russie à Bagdad, Nikolaï Karouzov, a appelé à la levée de l’embargo imposé par l’Onu à l’Irak depuis 1990, et affirmé que ces sanctions portaient «gravement atteinte» aux intérêts irako-russes. «La poursuite des sanctions porte gravement atteinte aux intérêts irakiens et russes, ainsi qu’à ceux de plusieurs autres pays voisins de l’Irak», a déclaré le diplomate russe dans une interview diffusée dans la nuit par la télévision irakienne. Il a réitéré la position de son pays qui rejette les zones d’exclusion aérienne. La déclaration du diplomate russe intervient alors que Moscou a récemment présenté un projet de résolution prévoyant la levée des sanctions sur les biens civils en Irak, une fois que certaines conditions auront été remplies. Washington a qualifié de «pas sérieux» le projet russe, soutenu par la Chine et la France, et a reconnu avoir «quelques problèmes» avec un autre projet de résolution britannique.
Le commandant des forces aériennes irakiennes a mis mardi en garde les pilotes américains et britanniques contre la poursuite du bombardement de l’Irak et s’est déclaré déterminé à «abattre davantage d’avions» alliés. «Nous leur ferons la surprise de leur abattre davantage d’avions et ils ne doivent surtout pas croire que leurs appareils perfectionnés seront à l’abri (de...
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