Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Turquie - Le parquet requiert la peine capitale contre Ocalan Ecevit flirte avec l'extrême droite (photo)

La presse turque croit déceler mardi les premiers signes d’un «flirt» politique entre le Premier ministre, Bülent Ecevit, et le Parti d’action nationaliste (MHP), les deux grands vainqueurs des élections législatives. Le Parti de la gauche démocratique (DSP) du vétéran de la gauche nationaliste et le MHP ont obtenu respectivement 22,2 % et 18,2 % des suffrages exprimés au scrutin de dimanche. Dans un entretien au quotidien Cumhuriyet, le chef du gouvernement estime que le chef de file du MHP, Devlet Bahçeli, semble avoir rénové sa formation, associée dans le passé aux violences de rue de l’extrême droite. «Il semble que le MHP ait abandonné son ancienne ligne. Devlet Bahçeli a renouvelé son parti», assure Ecevit. Le chef du MHV n’est pas en reste. «M. Ecevit est un homme d’État respectable né dans le sérail politique turc», a répondu Bahçeli dans un entretien au journal Hürriyet, qui titre à la une «Premiers signes». Quant au quotidien libéral Radikal, sa manchette est sans ambiguïté: «Le DSP et le MHP sont en train de flirter». Au départ, les milieux économiques turcs tablaient sur une coalition entre Ecevit et le centre droit, une option qui n’est plus envisageable au lendemain des élections. Le parti d’Ecevit défend la laïcité tandis que celui de Bahçeli a une assise religieuse et abrite en son sein des éléments d’extrême droite qui ont fait le coup de main dans les années 70. Les deux formations devront composer soit avec les islamistes, soit les conservateurs, tous les deux sortis affaiblis des élections, pour obtenir une majorité au Parlement. Peine capitale requise pour Öcalan Par ailleurs, le parquet de la Cour de sûreté de l’État d’Ankara a requis la peine de mort contre le chef rebelle kurde Abdullah Öcalan pour trahison, dans l’acte d’accusation qu’il vient de rédiger, a indiqué mardi l’agence semi-officielle Anatolie. Le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan, qui mène depuis 1984 une rébellion armée dans le sud-est à majorité kurde, est accusé de «trahison et atteinte à l’intégrité territoriale de la Turquie», conformément à l’article 125 du code pénal turc, selon Anatolie. L’acte d’accusation de 135 pages, mis au point par trois procureurs, rend Öcalan responsable de toutes les actions commises par le PKK, selon l’agence. Il doit être remis cette semaine, après une dernière relecture, à la Cour de sûreté de l’État d’Ankara, qui a déjà ouvert en 1997 un procès contre le chef rebelle sous les mêmes chefs d’accusation. La Cour doit décider le 30 avril, lors d’une audience à Ankara dans le cadre de cet ancien procès, de joindre les deux procédures, et fixera une date pour l’ouverture du nouveau procès, précise Anatolie. Celui-ci se déroulera sur l’île prison d’Imrali, en mer de Marmara, où le chef du PKK est détenu depuis sa capture au Kenya le 15 février.
La presse turque croit déceler mardi les premiers signes d’un «flirt» politique entre le Premier ministre, Bülent Ecevit, et le Parti d’action nationaliste (MHP), les deux grands vainqueurs des élections législatives. Le Parti de la gauche démocratique (DSP) du vétéran de la gauche nationaliste et le MHP ont obtenu respectivement 22,2 % et 18,2 % des suffrages exprimés au scrutin de...