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Actualités - REPORTAGES

FMI - Publication du rapport sur les perspectives de l'économie mondiale La croissance sera au rendez-vous en l'an 2000

La croissance de l’économie mondiale connaît une phase de ralentissement en 1999 mais devrait rebondir en 2000 si le Japon sort de l’ornière et si l’Europe se raffermit, car du côté des États-Unis, l’expansion impressionnante doit ralentir, estime le Fonds monétaire international. Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale paru mardi, le FMI estime que la croissance mondiale atteindra 2,3 % en 1999 contre 2,5 % l’an dernier. Cette phase de ralentissement, qui a été nourrie par la crise financière asiatique et sa contagion à la Russie et au Brésil, est la 4e en 25 ans. Les pays les plus industrialisés du G7 vont marquer le pas à 1,9 % en 99 contre 2,2 % en 98 et seulement 2 % en 2000. Le FMI a révisé à la baisse la croissance de quasiment tous les pays du G7 et particulièrement le Japon qui sera encore en récession de -1,4 % en 1999 après -2,8 % en 98 (-0,9 % par rapport à la prévision de décembre). En revanche, l’institution a fortement reconsidéré (+1,5 % sur décembre) l’ampleur de la croissance des États-Unis qui afficheront encore une expansion de 3,3 % en 1999 contre 3,9 % en 98. En 2000, les perspectives globales sont plus roses avec une reprise à 3,4 % de la croissance mondiale mais ce scénario n’a rien d’acquis car il comporte trop d’hypothèques, souligne le Fonds. Globalement, l’inflation est maîtrisée. La prospérité économique, qui présente «un symptôme de déséquilibre entre les trois grandes monnaies» (dollar, yen, euro), repose trop sur les États-Unis qui ont représenté à eux seuls pas moins de la moitié de la croissance mondiale. Parmi les risques négatifs, le FMI redoute que le ralentissement américain – nécessaire car son rythme de croissance est presque «insoutenable» –ne soit «abrupt», que l’inflation remonte et que les marchés financiers ne souffrent «une sévère correction». Mais il table malgré tout sur un atterrissage en douceur. Un krach boursier est «une possibilité des plus concevables vu le haut niveau du prix des actions par rapport aux perspectives de bénéfices des entreprises», prévient le rapport. Autre risque, la récente faiblesse de la croissance de la zone euro pourrait «ne pas être transitoire». La croissance de la zone euro va tomber à 2 % en 99 (-0,4 % par rapport aux prévisions de décembre) contre 2,9 % en 1998. Elle devrait se reprendre de nouveau à 2,9 % en 2000. Parmi les grands pays européens, l’Allemagne et l’Italie sont les plus lents : 1,5 % en 99. La France a ralenti à 2,2 % en 99 contre 3,1 % en 98. Les plus petites économies font mieux mais toutes marquent le pas cette année : l’Espagne est à 3,3 % en 99 contre 3,8 %, les Pays-Bas à 2,3 % contre 3,7 %, l’Irlande à 6,7 % contre 9 %. Le PIB britannique plongera cette année à 0,7 % contre +2,1 % en 98. L’emploi et les rigidités du marché du travail européens sont «un problème chronique majeur», martèle le FMI qui suggère une fois de plus que la réduction du temps de travail n’est peut-être pas une bonne idée. Enfin, la déprime de l’économie japonaise pourrait encore se prolonger, estime le FMI qui toutefois mise en 2000 sur un PIB très légèrement positif à +0,3 %. L’Asie de l’Est, qui a connu une sévère contraction de son PIB (-9,4 % pour l’Asean-4 : Indonésie, Malaisie, Thaïlande et Philippines) à la suite de la crise financière, est sur la voie de la reprise, assure le FMI. Les turbulences des marchés financiers se sont nettement calmées. Si les pays de l’Asean-4 seront encore en récession en 99 (-1,1 %), le leader de ces marchés émergents, la Corée du Sud, devrait renouer avec la croissance à 2 % en 99, contre -5,5 % en 98. C’est sur le continent latino-américain que vont se faire douloureusement sentir les derniers avatars de la crise financière : fuite des capitaux privés et baisse des prix des matières premières.
La croissance de l’économie mondiale connaît une phase de ralentissement en 1999 mais devrait rebondir en 2000 si le Japon sort de l’ornière et si l’Europe se raffermit, car du côté des États-Unis, l’expansion impressionnante doit ralentir, estime le Fonds monétaire international. Dans son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale paru mardi, le FMI estime que la...