Actualités - CHRONOLOGIE
Yémen Procès des terroristes d'Aden : les accusés démentent avoir fait des aveux
le 20 avril 1999 à 00h00
Deux des huit Britanniques musulmans accusés par les autorités yéménites d’être des «terroristes» ont démenti lundi devant le tribunal les aveux qui leur sont attribués par la police. À l’issue de l’audience, le président de la Cour de première instance de Mina, à Aden, principale ville du sud du Yémen, Jamal Mohammad Omar, a renvoyé au 21 avril le procès, dans lequel comparaissent également deux Algériens. «J’ai été menacé par un soldat de signer ces pages en arabe, une langue que je ne lis pas», a déclaré Mohsin Ghalain, 18 ans, lorsque le juge a fini de lire les aveux contenus dans un procès-verbal présenté par la police. «Ce n’est pas vrai, je ne parle pas l’arabe», a déclaré Malik Harhra, 26 ans, récusant également les aveux. Le procureur a rétorqué en affirmant qu’il «parlait et écrivait l’arabe assez bien». D’après les procès-verbaux présentés par la police, les deux suspects auraient avoué être venus au Yémen avec les autres accusés pour perpétrer des attentats antibritanniques et antiaméricains, et contre une discothèque dans un hôtel d’Aden. Ils auraient également reconnu avoir été entraînés, financés et armés par un groupe fondamentaliste, l’Armée de libération d’Aden, organisation également connue sous le nom de Jihad islamique. Un autre procès-verbal lu par le juge détaille les armes saisies sur les accusés, comprenant des mines, des explosifs et des roquettes antichars. La défense, dirigée par Mme Reem Cheikh Tarek, a mis en cause les aveux, soulignant que certains des procès-verbaux avaient été dressés à des dates antérieures à celle de l’annonce de l’arrestation des accusés, fin décembre. Le CPG veut aider le PSY D’autre part, sur un plan politique, le chef de la diplomatie yéménite Abdel Kader Bajammal a affirmé lundi que le parti au pouvoir était disposé à «prêter» des voix à l’opposition pour lui permettre de présenter un candidat à la présidence. Dans une interview publiée par le journal al-Bayan des Émirats arabes unis, M. Bajammal a indiqué que le Parti socialiste yéménite (PSY, gauche) voulait présenter un candidat à l’élection présidentielle, prévue en octobre, mais s’en trouvait empêché car il ne dispose pas du soutien des 10 % des députés comme le stipule la loi. «Le PSY affirme qu’il a un candidat à la présidentielle mais ne dispose malheureusement pas des 10 % des voix au Parlement lui permettant de se présenter», a déclaré M. Bajammal. «La réponse du Congrès populaire général (CPG, parti présidentiel) a été de proposer de lui prêter ces 10 % pour permettre l’entrée en lice de concurrents au CPG», a-t-il ajouté, sans préciser si le PSY avait accepté cette offre. La loi électorale au Yémen stipule que chaque candidat au scrutin doit obtenir l’approbation d’au moins 10 % des députés au Parlement, dominé par le CPG et ses alliés. Chaque député a le droit de «recommander» un seul candidat. L’arrangement proposé par le CPG signifierait qu’une partie de ses députés approuverait le candidat du PSY, sans compromettre les chances de son propre candidat, qui devrait être le président Ali Abdallah Saleh.
Deux des huit Britanniques musulmans accusés par les autorités yéménites d’être des «terroristes» ont démenti lundi devant le tribunal les aveux qui leur sont attribués par la police. À l’issue de l’audience, le président de la Cour de première instance de Mina, à Aden, principale ville du sud du Yémen, Jamal Mohammad Omar, a renvoyé au 21 avril le procès, dans lequel...
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