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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Paris critique le projet britannique et appuie le projet russe La levée des sanctions pose toujours problème

La France a critiqué le projet de résolution britannique sur l’Irak, présenté au Conseil de sécurité de l’Onu, et a exprimé son appui au projet russe. «Des précisions apportées au texte britannique, nous tirons la conclusion que ce projet nous paraît bien modeste», a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Anne Gazeau-Secret. Le texte britannique «ne reprend qu’une partie des conclusions des panels, alors que nous estimons que les conclusions des trois panels constituent, dans leur intégralité, une bonne base de travail», a-t-il ajouté. Les deux projets de résolution sont fondés sur les récentes recommandations de trois commissions (panels) dans les domaines du désarmement, de l’humanitaire, et des biens et personnes disparus. «Certaines propositions du texte (...) ne tiennent pas compte suffisamment de la nécessité d’une perspective sur les sanctions», a précisé le porte-parole français. «Au total, nous craignons que ces propositions ne soient pas de nature à renouer le dialogue indispensable avec l’Irak», selon Mme Gazeau-Secret. Dans leur projet de proposition commun, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas ont présenté des propositions qui veulent établir une «nouvelle approche» avec l’Irak, mais sans lever les sanctions. Il prévoit notamment de remplacer l’actuelle Commission spéciale sur le désarmement de l’Irak (Unscom), décriée par Bagdad, par un nouvel organisme de contrôle «renforcé», et la levée du plafond de 5,2 milliards de dollars de pétrole que Bagdad peut vendre par semestre en échange de vivres et de médicaments. En revanche, «le projet russe nous semble davantage tenir compte de la gravité de la crise actuelle, et il est conforme à l’esprit des conclusions des panels et semble refléter, pour l’essentiel, les idées françaises que nous avons exposées en janvier». Le texte russe prévoit de lever les sanctions sur les biens civils, une fois que certaines conditions auront été remplies : l’établissement d’un contrôle continu renforcé en Irak et la création d’un dispositif de transparence financière destiné à s’assurer du respect de l’embargo sur les armes et les biens à double usage. Pour Paris, «il est indispensable de se placer dans cette perspective de levée des sanctions. Sinon, nous ne pourrons pas remédier à la catastrophe humanitaire en Irak et inciter l’Irak à accepter le rétablissement des contrôles sur son territoire», interrompus depuis plus de quatre mois. «La France appuie donc le projet russe, et elle est naturellement disposée à travailler avec les auteurs de ces deux projets et toutes les parties intéressées pour aboutir le plus rapidement possible à une décision du Conseil de sécurité», a-t-elle conclu. Washington a qualifié de «non sérieux» le projet de résolution russe, soutenu par la Chine et la France, et a reconnu avoir «quelques problèmes» avec le projet britannique.
La France a critiqué le projet de résolution britannique sur l’Irak, présenté au Conseil de sécurité de l’Onu, et a exprimé son appui au projet russe. «Des précisions apportées au texte britannique, nous tirons la conclusion que ce projet nous paraît bien modeste», a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Anne Gazeau-Secret. Le texte...