Actualités - CHRONOLOGIE
Inde - Des législatives anticipées sont déjà envisagées après la chute de Vajpayee Tractations difficiles pour la formation d'une coalition gouvernementale
le 20 avril 1999 à 00h00
Sonia Gandhi, chef de file de l’opposition en Inde, a promis hier que son Parti du Congrès formerait un gouvernement après la chute de la coalition dirigée par les nationalistes hindous. Mais l’incertitude demeurait quant à la forme et la durée de vie d’un tel gouvernement de rechange, qui sera le sixième en trois ans, et sur l’éventualité de nouvelles législatives, qui seraient les troisièmes depuis 1996 dans la plus vaste démocratie du monde. «Nous prendrons la responsabilité qui nous incombe», a déclaré Mme Gandhi, 52 ans, veuve d’origine italienne de l’ex-Premier ministre assassiné Rajiv Gandhi et héritière de la «dynastie» Nehru-Gandhi. Elle n’a cependant pas indiqué si elle était elle-même candidate au poste de Premier ministre et si le Congrès voulait former un gouvernement seul, et donc minoritaire et vulnérable, ou diriger une coalition, forcément hétéroclite compte tenu de l’éclatement du paysage politique. Après la démission samedi du Premier ministre Atal Behari Vajpayee, 72 ans, à la suite d’un vote de défiance à la Chambre, il appartient au Congrès, deuxième parti du pays et dans l’opposition jusque-là, de tenter de former un gouvernement de rechange. Le président K.R. Narayanan doit en principe convoquer cette semaine Mme Gandhi, présidente du Congrès depuis un an, qui devra prouver que son parti pourra former un gouvernement stable, sinon il est probable qu’il y aura de nouvelles législatives. Les tractations se poursuivaient hier entre les partis opposés aux nationalistes hindous et qui pourraient former une coalition de rechange sous la direction du Congrès, parmi lesquels les deux partis communistes. Jayalalitha Jayaram, une ex-actrice qui a entraîné la chute de M. Vajpayee en lui retirant le soutien de son parti, a affirmé que l’opposition avait trouvé un «accord général» sur la forme du gouvernement et que celui-ci devrait être finalisé demain soir. Scepticisme de la presse «Le processus de discussion sur la formation d’un gouvernement est en cours. Tous les problèmes seront résolus», a assuré un haut responsable du Congrès, Sharad Pawar. «Il y a des problèmes mais ils peuvent être résolus», a renchéri un responsable communiste, Doraiswamy Raja. Le Parti nationaliste hindou (BJP) de M. Vajpayee, qui a dirigé l’Inde pendant 13 mois à la tête d’une coalition multipartite, s’est cependant réjoui des divergences entre ses adversaires et faisait pression pour qu’il soit rappelé au pouvoir au cas où le Congrès ne parviendrait pas à prouver qu’il peut assurer la stabilité. La presse doutait hier que le Congrès ne puisse pas y arriver - «Il n’y a pas de solution de rechange en vue», titrait The Hindu - et une bonne partie des journaux appelaient à de nouvelles élections comme seul moyen de trouver une improbable stabilité. Plusieurs quotidiens estimaient qu’en faisant chuter le gouvernement, les partis avaient sacrifié l’intérêt national à leurs manœuvres politiques. «Le gouvernement qui a été défait n’était pas une bonne publicité pour une bonne administration, mais celui qui devrait le remplacer sera très certainement pire», affirmait The Statesman. L’Inde a néanmoins évité une crise budgétaire, l’ensemble des partis étant convenus d’adopter tel quel le budget 1999-2000 proposé par le gouvernement qui vient de tomber.
Sonia Gandhi, chef de file de l’opposition en Inde, a promis hier que son Parti du Congrès formerait un gouvernement après la chute de la coalition dirigée par les nationalistes hindous. Mais l’incertitude demeurait quant à la forme et la durée de vie d’un tel gouvernement de rechange, qui sera le sixième en trois ans, et sur l’éventualité de nouvelles législatives, qui seraient...
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