Actualités - CHRONOLOGIE
Football - Coupe de l'UEFA Bologne v/s Marseille : un match aux allures de partie d'échecs
le 20 avril 1999 à 00h00
La demi-finale retour de la Coupe de l’UEFA Bologne-Marseille devrait donner lieu mardi à un match très tactique entre deux équipes qui s’attacheront à ne pas encaisser un but qui compromettrait leurs chances de qualification. À l’aller (0-0), lors de la seconde mi-temps en particulier, les Italiens avaient montré tout le talent et la hargne qu’ils étaient en mesure de déployer pour préserver un score. S’ils inscrivaient un but, nul doute qu’il serait très délicat de franchir la muraille italienne. En revanche, si Marseille marquait en premier, «les choses deviendraient très difficiles» pour Bologne qui se verrait alors contraint de marquer à deux reprises, selon Daniel Bravo. La défense marseillaise serait dès lors très largement capable de tenir une qualification. «On ne se ruera pas inconsidérément à l’attaque», prévient Laurent Blanc. L’entraîneur marseillais devrait renforcer son milieu de terrain en alignant vraisemblablement Brando, Bravo et Luccin. Les trois hommes auront pour mission de gagner la bataille du milieu, de priver de ballons Ingesson et Marrochi, qui, à Marseille, avaient multiplié les longues passes en direction de la tour de contrôle de l’attaque bolonaise Kenneth Andersson. « Stéréotypé mais efficace » «Ils jouent toujours pareil, avec de longues balles vers Andersson en déviation pour Signori. Ils ne savent faire que ça», analyse Dugarry. «C’est stéréotypé mais efficace et ils joueront comme ça au stade Dell’Ara», poursuit Blanc qui «ne serait pas étonné que cela se joue sur coup de pied arrêté». Dans ce domaine, les deux équipes disposent d’atouts avec de bons joueurs de tête, Blanc et Andersson, et Ravanelli et Signori pour tirer les coups francs. L’état physique des deux équipes sera également une des clés du match. Dans ce secteur, Marseille se présentera dans de meilleures dispositions qu’à l’aller. Les Olympiens n’ont disputé depuis qu’un seul match, à Montpellier contre Nancy. Pires, un des hommes clés du dispositif de Rolland Courbis, sera sans nul doute beaucoup plus percutant qu’à Marseille où il était apparu émoussé. En revanche, du côté italien, les trois hommes du milieu de terrain, Ingesson, Marrochi et Fontolan, se sont beaucoup dépensés samedi pour venir à bout de la Fiorentina (3-0). La jeunesse de Luccin et de Brando et l’expérience de Bravo pourraient les gêner. L’OM s’est également découvert à Nancy une arme nouvelle: l’équipe dispose désormais avec Edson d’un joueur capable de débloquer la situation d’un tir lointain, ce qui n’était pas le cas auparavant. À l’issue de cette confrontation très indécise, l’équipe victorieuse pourra se prévaloir d’avoir réalisé un exploit: atteindre la finale en étant issu de l’Intertoto côté Bologne (comme les Girondins de Bordeaux, en 1996) et, pour Marseille, être la première équipe française à avoir participé à trois reprises au stade ultime d’une compétition européenne. Une montagne face à l’Atletico Une montagne nommée Parme attend l’Atletico Madrid mardi en demi-finale retour de la Coupe de l’UEFA. Le club madrilène doit réussir l’exploit de renverser une situation largement compromise par sa défaite 3-1 au match aller sur sa pelouse. Certes, le club italien n’est pas au mieux. «Ce n’est pas la même équipe qu’il y a un mois», claironne l’entraîneur Alberto Malesani, dont l’équipe avait étrillé Bordeaux, alors leader du championnat de France, sur le score impressionnant de 6-0 en quart de finale retour. Certains joueurs clés de la formation – le défenseur Fabio Cannavaro, le milieu de terrain français Alain Boghossian – manqueront à l’appel pour cause de blessures. Juan Veron, le précieux meneur de jeu argentin, est épuisé par une saison chargée. En championnat, l’équipe n’a pas su profiter, au contraire du Milan AC, du passage à vide de la Lazio en tête du Calcio. Quatrième du classement, elle a concédé encore samedi un décevant match nul 1-1 contre la Sampdoria, pourtant très à la peine cette saison. Elle a reproduit contre le club génois la même erreur qu’en finale aller de la Coupe d’Italie, où elle avait concédé un nul contre la Fiorentina après avoir mené au tableau d’affichage. Jugovic suspendu Le discours de Malesani est sans doute réaliste mais il reflète surtout la déception du coach de ne pas avoir su accrocher la bonne locomotive pour le «Scudetto», le titre tant convoité de champion d’Italie, bien plus important dans la Péninsule qu’une victoire en Coupe de l’UEFA. Car dans cette Coupe d’Europe qu’il a déjà enlevée en 1995, Parme fait toujours figure de grandissime favori. L’Atletico est en effet tout aussi essoufflé. Son fer de lance Jose Mari Romero a été victime d’une fracture du nez dans un match de championnat contre Villarreal. Radomir Antic devra puiser dans les réserves pour composer une ligne d’attaque digne de ce nom, quand Parme aligne devant Hernan Crespo et Enrico Chiesa, la paire de buteurs la plus efficace du Calcio. En outre, le meneur de jeu yougoslave Vladomir Jugovic sera suspendu. Dans la Liga, le club de Jesus Gil fait désormais partie des relégables après une année 1999 catastrophique (trois nuls et huit défaites en 11 matches). Il pointe à la 14e place, à quatre points de la zone rouge. En 90 minutes contre Valladolid samedi en championnat, l’équipe ne s’est créé en tout et pour tout que deux occasions de but avant de perdre logiquement 1-0. Un seul souvenir pourra motiver les Madrilènes mardi: la victoire en quart de finale contre un autre club transalpin, l’AS Roma. C’est bien peu. Les équipes probables: Parme : Gianluigi Buffon; Luigi Sartor, Nestor Sensini, Lilian Thuram; Diego Fuser, Stefano Fiore, Dino Baggio, Stefano Vanoli; Juan Veron; Enrico Chiesa, Hernan Crespo. Atletico Madrid : Francisco Molina; Carlos Aguilera, Santi Denia, Stefano Torrisi, Jose Antonio Chamot; Juan Carlos Valeron, Roberto Fresnedoso, Oscar Mena, Juninho; Luis Tevenet, Jordi Lardin.
La demi-finale retour de la Coupe de l’UEFA Bologne-Marseille devrait donner lieu mardi à un match très tactique entre deux équipes qui s’attacheront à ne pas encaisser un but qui compromettrait leurs chances de qualification. À l’aller (0-0), lors de la seconde mi-temps en particulier, les Italiens avaient montré tout le talent et la hargne qu’ils étaient en mesure de déployer...
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