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Actualités - CHRONOLOGIE

BERD - La 8e assemblée annuelle marquée par le Kosovo et la crise russe L'Europe centrale en vedette à Londres

Le Premier ministre britannique Tony Blair a ouvert lundi à Londres la 8e assemblée annuelle du conseil des gouverneurs de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, marquée par le conflit du Kosovo et les conséquences de la crise financière russe. L’assemblée va en outre mettre en lumière le fossé qui s’est creusé parmi les économies d’Europe centrale et orientale. La tâche qui attend la banque de développement, mise sur pied pour assister la transition de cette zone à l’économie de marché, est soulignée par les réussites variables des candidats à l’Union européenne en Europe centrale et parmi les pays touchés par la crise dans l’ancienne Union soviétique et dans les Balkans. La Berd a été créée après la chute du mur de Berlin pour aider la transition des anciens pays communistes vers l’économie de marché. «La transition a été très difficile et douloureuse mais regardez les progrès», a déclaré M. Blair. «L’Allemagne est unifiée, les relations politiques avec la Russie sont transformées, la démocratie a réellement pris racine en Europe centrale et orientale, de nombreux pays ont réussi l’examen de la démocratie», a-t-il affirmé. Des écarts dans les économies d’Europe centrale Il a souligné que cinq pays de la zone d’intervention de la Berd (République tchèque, Estonie, Hongrie, Pologne et Slovénie) étaient en train de négocier leur admission au sein de l’Union européenne. La Berd encourage l’essor du secteur privé et la modernisation des infrastructures par des prêts et des prises de participation au capital des entreprises. «Les pays qui ont poussé les réformes le plus loin ont été ceux qui se sont avérés les plus aptes à s’en sortir, et certains ont même accéléré leurs réformes», a déclaré Horst Köhler, président de la Berd, lors d’une réunion, défendant le bilan de la banque. Certains pays de la région, tels que la Lituanie, ont annoncé samedi qu’ils envisageaient d’adopter l’euro comme monnaie nationale – un signe du chemin parcouru par les États baltes depuis la création de la Berd en 1991. D’autres, tels que l’Albanie, font le compte du coût économique du flux de réfugiés qui fuient la guerre au Kosovo et demandent de l’aide. L’Albanie explique qu’elle aura besoin de plus de 800 millions de dollars sous forme d’assistance étrangère au cours des trois prochains mois pour l’accueil des milliers de réfugiés qui ont fui les combats en Serbie. Le commissaire européen aux Affaires économiques Yves Thibault de Silguy a annoncé lundi lors d’une conférence de presse, en marge de la réunion, que l’Union européenne prépare une assistance de 100 millions d’euros à la Bulgarie pour l’aider à pallier les effets de la crise du Kosovo et discute avec la Roumanie d’un soutien similaire. Mais une adhésion à l’UE de pays comme l’Albanie ne constitue «pas une priorité», a-t-il souligné. Pour ce qui est de la Russie, la situation reste très fragile depuis l’effondrement économique d’août denier. La Berd a publié un avertissement alarmiste sur le coût économique de la crise russe qui a secoué tous les marchés émergents, disant dans son dernier rapport attendre pour 1999 une contraction de 4 % de l’économie des pays issus de l’ancienne Union soviétique. L’économie russe représente actuellement un peu plus de la moitié de sa taille d’il y a dix ans et celle de l’Ukraine a diminué d’un tiers. La banque de développement, qui a dépensé 12 milliards d’euros ($12,80 milliards) en investissements dans la région, reste résolument optimiste sur la transition vers le capitalisme. La banque, qui se présente comme le plus gros investisseur dans la zone, représentant 10 % de l’ensemble des investissements, indique que les pays les plus riches sont la Hongrie, la Pologne et la Slovénie qui parvient même à s’enrichir, avec une croissance globale de 2,3 % en Europe centrale. La Pologne compte par exemple faire partie de l’Union européenne (UE) en 2003, soit seulement 14 ans après la chute du mur de Berlin et souhaite entrer dans l’Union économique et monétaire (UEM) peu après. «La marge 2005-2008 est assez réaliste (pour l’UEM)», a estimé Hanna Gronkiewicz-Walz, gouverneur de la Banque centrale.
Le Premier ministre britannique Tony Blair a ouvert lundi à Londres la 8e assemblée annuelle du conseil des gouverneurs de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, marquée par le conflit du Kosovo et les conséquences de la crise financière russe. L’assemblée va en outre mettre en lumière le fossé qui s’est creusé parmi les économies d’Europe centrale et...