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Actualités - CHRONOLOGIE

Egypte - Neuf condamnations à mort pour des partisans de Ben Laden Le Jihad déterminé à recourir à la violence

La Haute Cour militaire égyptienne a condamné à mort par contumace hier dimanche à Huckstep, près du Caire, neuf dirigeants du groupe islamiste armé égyptien Jihad, allié de l’intégriste Oussama Ben Laden. En tête des neuf condamnés à mort, reconnus coupables d’avoir «dirigé une organisation illégale et voulu relancer ses activités terroristes», figure le chef du Jihad, Ayman el-Zawahri, un médecin devenu le bras droit de Ben Laden et réfugié avec lui en Afghanistan. Les neuf islamistes étaient également accusés d’avoir «organisé des camps d’entraînement aux armes de combat» et donné l’ordre de «s’insurger contre le régime, d’assassiner des personnalités publiques et des responsables de la sécurité et de commettre des attentats contre des institutions publiques et économiques». «Le fait qu’aucun des accusés présents n’ait été condamné à mort est un bon signe, car les verdicts ont jusque là été très sévères», a indiqué le principal avocat des islamistes armés, Me Mountasser el-Zayat. «Seule la justice peut garantir la sécurité et mettre un terme à la violence dans le pays», a-t-il ajouté. La Haute Cour militaire, qui siégeait sur la base militaire de Huckstep (40 km au nord du Caire), jugeait depuis début février 107 personnes, presque toutes accusées d’«appartenance à une organisation illégale», le Jihad, qui s’était fait connaître en assassinant le président égyptien Anouar el-Sadate en 1981. Outre les neuf condamnés à mort, elle a infligé des peines de prison ou de travaux forcés à 78 prévenus, dont 42 jugés par contumace. Onze ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité, dont huit par contumace, notamment Yasser Tawfik Sirri et Adel Abdel Méguid Abdel Bari, qui seraient réfugiés depuis plus de quatre ans à Londres. Les autres se sont vus infliger des peines allant d’un an de prison ferme à 15 ans de travaux forcés. Vingt autres inculpés ont été acquittés. Le parquet avait requis la peine de mort à l’encontre d’une des personnes inculpées. Révélations sur l’organisation à l’étranger À l’énoncé du jugement par le président du tribunal, les 47 condamnés présents dans le box ont scandé des slogans anti-américains et anti-israéliens. Le Jihad a rejoint en février 1998 le Front pour la libération des lieux saints de l’islam, créé en février 1998 au Pakistan sous la houlette de Ben Laden, soupçonné par Washington d’avoir commandité les attentats meurtriers d’août contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es-Salaam. La formation islamiste armée a aussitôt affirmé sa détermination à poursuivre la lutte armée. «Nous maintiendrons notre orientation et nous poursuivrons la voie du Jihad (...) jusqu’à la victoire ou le martyre», indique un communiqué reçu au Caire par une agence de presse occidentale et signé par le secrétaire général du Jihad, Abdallah el-Mansour. Sur les 107 islamistes jugés dans ce procès, 17 avaient été extradés ces derniers mois, dont douze d’Albanie. Les aveux passés par ces 17 islamistes ont permis à la police d’avoir «pour la première fois une idée complète sur la structure du Jihad à l’étranger, de démanteler ses bases en Égypte et d’arrêter tous les éléments infiltrés dans le pays ces dernières années», a affirmé une source policière.
La Haute Cour militaire égyptienne a condamné à mort par contumace hier dimanche à Huckstep, près du Caire, neuf dirigeants du groupe islamiste armé égyptien Jihad, allié de l’intégriste Oussama Ben Laden. En tête des neuf condamnés à mort, reconnus coupables d’avoir «dirigé une organisation illégale et voulu relancer ses activités terroristes», figure le chef du Jihad,...