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Actualités - CHRONOLOGIE

Inde - Le parti hindou au pouvoir trébuche sur un vote de confiance Vajpayee renversé, le Congrès prêt à gouverner

Le gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee est tombé après avoir perdu de justesse un vote de confiance au Parlement. Le Premier ministre, arrivé au pouvoir il y a seulement 13 mois, a immédiatement présenté sa démission à la présidence. La coalition du Premier ministre, lui-même membre du Parti indien du peuple (BJP - droite nationaliste), a échoué d’une voix, avec le soutien de 269 députés contre 270. Cette défaite laisse la porte ouverte au Parti du Congrès, principale force d’opposition, pour la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale. Le responsable du Parti du Congrès au Parlement, Sharad Pawar, a déclaré que Sonia Gandhi, 52 ans, appartenant à la dynastie politique Nehru-Gandhi, serait presque certainement le prochain Premier ministre, suivant les traces de son mari Rajiv et de sa belle-mère Indira, tous deux morts assassinés, et du père de sa belle-mère, Jawaharlal Nehru. «Elle est la présidente du Parti du Congrès, et y a donc légitimement droit. Les détails de la composition du nouveau gouvernement seront réglés par la suite», a déclaré M. Pawar. Les dirigeants du Congrès – deuxième parti en ordre d’importance – vont donc être appelés à tenter de former une coalition pour succéder aux nationalistes hindous du BJP, leur bête noire. Tout est parti fin mars d’un énième conflit entre les deux principales composantes d’une coalition ne comptant pas moins de 18 partenaires et symbole d’un paysage politique éclaté après plus de 40 ans de pouvoir monolithique du Congrès de la dynastie Nehru-Gandhi. Le BJP d’Atal Behari Vajpayee, arrivé au pouvoir en mars 1998, a dû faire face aux assauts et exigences répétés d’un parti tamoul, l’AIADMK, qui n’a que 18 députés mais qui a retiré son soutien au gouvernement. Après avoir menacé plusieurs fois de s’en aller, le chef de l’AIADMK, Jayalalitha Jayaram, 52 ans, ex-actrice flamboyante, avait retiré début avril les deux ministres de son parti du Cabinet Vajpayee et entamait un flirt avec le Congrès pour une éventuelle coalition de remplacement. Mme Jayalalitha avait fait déborder le vase en exigeant la démission du ministre de la Défense George Fernandes, qu’elle accusait d’avoir abusivement limogé en décembre le chef des forces navales dont elle demandait qu’il soit réinstallé. M. Vajpayee avait cette fois refusé tout net. Analystes et hommes politiques évoquent l’éventualité de nouvelles législatives avant le terme de 2003 qui seraient les troisièmes élections générales en trois ans dans la plus vaste démocratie du monde en quête d’une improbable stabilité. Certains avançaient la date de novembre 1999. On sait en effet que Mme Gandhi, qui a pour l’instant gardé le silence, préférerait de nouvelles élections à une coalition de remplacement forcément hétéroclite. Elle se méfie également du bulldozer Jayalalitha. L’annonce de la chute du gouvernement a fait plonger la Bourse de Bombay de 253,95 points (7 %), les milieux d’affaires redoutant que ces turbulences politiques ne retardent le vote du budget pour l’année fiscale débutant en avril.
Le gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee est tombé après avoir perdu de justesse un vote de confiance au Parlement. Le Premier ministre, arrivé au pouvoir il y a seulement 13 mois, a immédiatement présenté sa démission à la présidence. La coalition du Premier ministre, lui-même membre du Parti indien du peuple (BJP - droite nationaliste), a...