Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Parmi les animateurs des ateliers de l'AUPELF, un expert de renommée internationale A l'Université libanaise, l'Internet s'exprime en français(photos)

L’Internet n’est pas un effet de mode. Le réseau des réseaux est devenu un média comme un autre et devient un passage obligé pour toutes les entreprises. Du simple courrier électronique, plus rentable que le fax, au site présentant l’entreprise au monde entier, en passant par la galerie marchande, Internet est devenu incontournable. C’est dans le cadre des sessions régionales de Formation de formateurs en technologie de l’Information (TRANSFER 99) (1), organisé par l’Agence universitaire de la francophonie (AUPELF) en partenariat avec l’Université libanaise, que nous avons eu l’occasion de rencontrer Stéphane Bortzmeyer, expert de renommée internationale et véritable référence dans l’interconnexion et l’administration des réseaux. Avec son bagage de physicien nucléaire, rien ne semblait prédestiner Stéphane Bortzmeyer à verser dans l’informatique des réseaux. Et pourtant, l’homme est un passionné. Évoluant avec aisance au milieu de la trentaine de personnes qui participaient à l’un des ateliers de formation, il explique à chacun les différentes procédures, répond aux questions, engage le débat… Rien d’un cours magistral en somme, mais plutôt une réelle animation, enrichie par la transmission d’un savoir qui, logiquement, sera à son tour développé et transmis à d’autres. Stéphane Bortzmeyer, qui assure la formation des administrateurs réseaux des universités francophones du Liban, estime indispensable que les élèves soient motivés. «Quand on a la chance de pouvoir devenir un professionnel des réseaux, à l’heure même où l’Internet est en plein développement, on devient partie prenante de la véritable révolution technique qui se met en place», affirme-t-il. L’animateur se définit comme un autodidacte de l’informatique. Après avoir collaboré avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), il est aujourd’hui attaché à l’Institut Pasteur, à Paris. Les «logiciels libres» Mais bien au-delà de la technologie des réseaux, Stéphane Bortzmeyer est un ardent défenseur de ce qu’on appelle aujourd’hui les «logiciels libres», ces programmes dont le code source est en libre distribution et qui permettent aux développeurs de l’améliorer et de l’adapter à des besoins spécifiques. «Si les utilisateurs prenaient aujourd’hui la peine de lire attentivement les contrats de licence proposés par les éditeurs de programmes commerciaux, ils se rendraient compte de l’arrogance des fournisseurs qui, sans détour, dégagent leur responsabilité de tout dommage que pourrait causer le logiciel installé et s’arrogent les droits de modifier le contrat sans préavis. Dans aucun autre secteur commercial on ne rencontre pareilles conditions rédhibitoires». Stéphane Bortzmeyer reconnaît pourtant les inconvénients liés aux logiciels libres, en ce sens que, n’étant pas encadrés par des sociétés dûment enregistrées, tout recours risque de devenir chaotique, puisque dépendant de développeurs indépendants. «Mais c’est sans doute le tribut à payer à la liberté», affirme-t-il avant d’ajouter: «Cela étant, même ce secteur est en train de s’organiser, puisque les groupes gérant les logiciels libres admettent de poursuivre leurs travaux en rognant sur leurs marges bénéficiaires, comme le fait aujourd’hui Red Hat avec le système d’exploitation Linux». De fait, il nous a été permis de constater que le système Linux, appelé sans doute à concurrencer Windows NT de Microsoft, était installé sur plusieurs ordinateurs des ateliers. «Un système d’une stabilité incomparable, puisqu’il nous arrive de passer des mois sans avoir à relancer une machine», affirme Alain Caristan, chef de projet TRANSFER 99 et attaché au bureau Europe de l’AUPELF. Trois objectifs Le projet TRANSFER 99 vise notamment à développer les activités de formation autour et grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette formation, exclusivement en français, est destinée aux enseignants, chercheurs et autres utilisateurs des services de l’Internet. Selon Alexandre de Haan, responsable à Beyrouth du centre SYFED-REFER (Système francophone d’édition et de diffusion – Réseau électronique francophone)(2), «trois objectifs sont visés à travers la formation de spécialistes du monde universitaire et professionnel: démontrer et valoriser les potentiels et ressources de l’Internet, former et optimiser les connaissances techniques des utilisateurs et aider les enseignants à mieux utiliser le réseau pour leurs cours et recherches». De fait, la formation de TRANSFER 99 de Beyrouth, dont la session se termine demain, propose trois ateliers : installation et administration d’un réseau Internet, conception, production et mise en ligne de contenus (pages Web, langage HTML…), conception et utilisation des outils multimédias dans un but pédagogique. Plus de soixante-dix personnes, sélectionnées par un comité d’experts, participent à ces formations qui se sont déroulées dans les locaux du nouveau Centre de ressources informatiques de l’Université libanaise et au centre SYFED du Bureau monde arabe de l’AUPELF. Traditionnellement, les formations à l’Internet étaient destinées à des participants anglophones. Dans la lignée des premiers ateliers francophones de l’Internet Society (Inet’96, Montréal), l’Agence universitaire de la francophonie développe les formations régionales TRANSFER. (1) http://www.lb.refer.org/transfer/liban 99/ accueil.htm (2) Centre SYFED-REFER de l’Agence universitaire de la francophonie, Cité Bounoure, B.P. 11–90 82, Villa F, rue de Damas, Beyrouth (Tél. : 01-615931)
L’Internet n’est pas un effet de mode. Le réseau des réseaux est devenu un média comme un autre et devient un passage obligé pour toutes les entreprises. Du simple courrier électronique, plus rentable que le fax, au site présentant l’entreprise au monde entier, en passant par la galerie marchande, Internet est devenu incontournable. C’est dans le cadre des sessions régionales de Formation de formateurs en technologie de l’Information (TRANSFER 99) (1), organisé par l’Agence universitaire de la francophonie (AUPELF) en partenariat avec l’Université libanaise, que nous avons eu l’occasion de rencontrer Stéphane Bortzmeyer, expert de renommée internationale et véritable référence dans l’interconnexion et l’administration des réseaux. Avec son bagage de physicien nucléaire, rien ne semblait...