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Actualités - INTERVIEWS

Dans le monde Interview avec Mike Myers pour "Austin Powers, the Spy who shagged me"

Mike Myers a attiré l’attention du public la première fois dans «Wayne’s World» en 1992. Malgré que sa filmographie soit diversifiée, il est surtout connu pour ses trois rôles caractéristiques : ses sketches de l’émission télévisée «Saturday Night Live», son personnage de Wayne dans les deux volets de la série et surtout son incarnation loufoque et spontanée de l’agent secret satirique Austin Powers. La suite de «Austin Powers : International Man of Mystery» a remporté un plus grand succès commercial que l’original. En plus d’avoir produit le film et écrit le scénario, Myers y interprète simultanément trois personnages. Raya Abi-Rached a rencontré à Cannes cet acteur à l’énergie débordante. Dans la vie, Mike Myers n’est pas, comme on aurait pu l’imaginer, extraverti et blagueur. Au contraire, il est du genre réservé, et…calme ! L’Orient-Le Jour : En considérant que Jim Carrey et Martin Short le sont aussi, le fait que vous soyez canadien a-t-il contribué à vos talents comiques ? Mike Myers : Vous savez, lorsqu’on est canadien, on est un peu de tout ; ni américain, ni anglais, ni français. Martin Short est devenu célèbre grâce aux États-Unis, pas à son pays d’origine. J’ai toujours voulu être acteur. Ma mère avait une formation d’actrice et mon père adorait la comédie. J’ai donc été spontanément orienté vers la scène. O-J : Pourquoi Austin Powers est-il un espion britannique ? M.M. : Vous savez, j’ai grandi avec les espions anglais, à une époque où il était «cool» d’être britannique. C’était la période des Beatles. Austin fut une manière de rendre hommage à mes parents qui ont vécu cette époque intensément. Pour moi, il est la combinaison de James Bond et de Peter Sellers (The Pink Panther). O-J : Austin est-il votre alter ego ? M.M. : Non, c’est plutôt un fantasme pour moi de pouvoir être aussi extraverti qu’Austin. J’adore comment il se prétend sophistiqué. O-J : Pourquoi a-t-il une si mauvaise dentition ? M.M. : Je me souviens à quel point Ron Wood ou encore David Bowie avaient de mauvaises dents dans les années 60. C’est très typiquement britannique. Ils devaient consommer tellement de sucreries à l’époque. O-J : Faites-vous la différence entre l’humour britannique et l’humour américain ? M.M. : Oui, en Grande-Bretagne, la tradition est aux blagues salées à double sens. Aux États-Unis, l’humour est plus direct, on ne rit pas si le sens de la blague n’est pas clair. O-J : Avez-vous rencontré Sean Connery durant le Festival de Cannes ? M.M. : Oui, brièvement. Nous avons juste fait connaissance. O-J : Pourquoi n’avez-vous pas gardé Liz Hurley comme partenaire dans Austin Powers, The Spy Who Shagged Me ? M.M. : Liz était fantastique dans le premier film, elle avait l’énergie et l’humour nécessaires au rôle. Malheureusement, le principe de la série veut que la «Austin Power Girl» change à chaque fois. Ensuite, comme l’action de The Spy Who Shagged Me se déroule dans le passé en 1969, Austin devait rencontrer une femme plus libérée sexuellement (comme Felicity Shagwell). Mais nous avons quand même décidé de ramener Liz pour un petit rôle afin d’expliquer ce qui lui est arrivé. O-J : Vous avez aimé retourner aux années soixante ? M.M. : C’était l’époque du naturel. J’adore Elvis Costello, les groupes The Clash, The Beatles, The Jam, The Who. En plus, je suis né en 1963, c’est bien dans les années soixante que tout a commencé (rires). O-J : On sent d’ailleurs avec Austin Powers, Wayne’s World ou encore 54 que vous avez goût à la musique dans vos films. M.M. : Absolument, bien que cela n’ait pas été planifié. 54 fut d’un registre différent. O-J : À quand le troisième Austin ? M.M. : Je ne sais pas encore, je ne fais jamais de plans. O-J : Vos projets immédiats ? M.M. : Un peu de repos. Et peut-être avoir un enfant. Sur ce, sa femme entre dans la pièce, à temps pour entendre ses propos et ajouter «J’aime bien ça !». Mike sera à l’affiche en l’an 2000 de trois nouveaux films : Sprockets dont il a écrit le scénario, Shrek avec Cameron Diaz et Eddie Murphy et McClintock’s Peach avec Jeanene Garofalo et Ben Stiller.
Mike Myers a attiré l’attention du public la première fois dans «Wayne’s World» en 1992. Malgré que sa filmographie soit diversifiée, il est surtout connu pour ses trois rôles caractéristiques : ses sketches de l’émission télévisée «Saturday Night Live», son personnage de Wayne dans les deux volets de la série et surtout son incarnation loufoque et spontanée de l’agent secret satirique Austin Powers. La suite de «Austin Powers : International Man of Mystery» a remporté un plus grand succès commercial que l’original. En plus d’avoir produit le film et écrit le scénario, Myers y interprète simultanément trois personnages. Raya Abi-Rached a rencontré à Cannes cet acteur à l’énergie débordante. Dans la vie, Mike Myers n’est pas, comme on aurait pu l’imaginer, extraverti et blagueur. Au...